le dîner – bénabar
Cela dit je suis flattée, aussi. Very. Faudrait voir à pas trop me la raconter. C’est un peu Noël en Octobre, même si c’est pas exactement les trucs que j’avais commandés. Même si je râle parce que je ne m’écoute pas assez. Question de patience à deux balles. De boulimie, aussi. Plus j’en ai et plus j’en veux, bordel, c’est tellement bon, l’excitation. La paix, la passion. Etre à ce qu’on est, en quelques sortes, ni devant, ni derrière, mais là, et puis voilà, sans se demander pourquoi. Ma came. Ma drogue. Mon utopie personnelle.
Je suis fatiguée.
Je voudrais n’avoir rien à décider. Et pourtant je ne fais que ça. Aller contre ma flemme, affronter les dilemmes, et faire des choix. Poser les équations. C’est quoi les priorités, c’est quoi la base. Les inconnus dans la résolution. La raison. Octobre ou le mois du charbon. Arf. Allez-hop. A la mine, et on dégomme. En première ligne de front.
Et après, on s’étonne que j’ai des rides.*
Mais passons.
C’est pas comme si mes précédents choix avaient été formidables, n’est-ce pas. C’est pas comme si j’avais eu l’intuition finaude. Alors bon. Nous verrons. Je me centre sur les émotions.
Les ré-actions.
* michel laclos private joke
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