Chronique #838 : Recall

13 mai 2007 0 Permalink 0

lost – the mary onettes
turn and face the strain
Il fait peur. Quand la parole n’est plus rien qui tienne, quand il ne faut plus jamais croire ce que dit le vent, depuis qu’il ment, quand la lutte est vaine, quand les cartes sont truquées, quand dès le matin ça cogne et ça se peigne, quand le sang se glace dans mes veines… putain, ambiance lendemain de cuite, mais pire, des tronches défaites, des visages marqués… La peur, la peur, partout, et la confiance pour te bourrer le mou… à l’autre bout du soir il y a ces gens arrogants, imbéciles, parés de l’improbable certitude qu’une fois formatés on pourra les ranger, comme si cataloguer ça vaccinait, comme si plus jamais de poignard dans le dos grâce aux K-Euros… oh my gode.

C’est glauque.

Je suis épuisée. Je ne peux ni ne veux renoncer, mais il me manque de la foi, mais il me manque de la rage, il me manque de l’humour, tu fais quoi pour les vacances han j’en sais rien, si tu veux viens… Il faut partir, je veux partir, mais où, sans ailes j’ai besoin d’une île, un eldorado, vivre paisible…

Tous les matins c’est le bureau des pleurs, je vais m’encarter, et toi, tu vas militer ? Gueule de bois. Comment veux-tu trouver l’énergie après ça, à quoi bon, à quoi bon, à quoi bon l’amour, le cynisme ou la révolte, à quoi bon l’intelligence ou même la clairvoyance…

Je suis vide, et vidée.

de temps en temps je pense (à tort) que pas de larmes c’est être fort.

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