dies irae – w.a. mozart
Aujourd’hui, par exemple, la brume ne s’est jamais levée et je n’avais pas envie de rentrer. Plutôt faire barmaid avec un tablier, conseiller, discuter, voilà l’idée. Envie de fantaisie, marre de ma vie. Je me fous des tenants et des théories, ce qu’il faudrait faire, la sagesse, fuck, et merde, et tout le bordel, {nan mais là moi j’en peux plus} dit-elle, doigts crispés sur la cigarette. Pas mieux. Les jours se suivent et il y en a qui sont détestables, éparpillés de contrariétés. T’as beau changer de sujet, tourner la tête, ben ouais. Horizon bouché. Not a single rayon de soleil, night from day. Pffff que tout cela est emmerdant. Les pannes. Les ralentissements. L’ennui en attendant l’embellie. Ces jours où tu sais qu’au montage on n’en gardera rien, ces jours que je refuse de perdre au point d’en virer désagréable, ces jours que je m’efforce à joncher d’anecdotes pour passer le temps, ces jours où comme par hasard à chaque instant c’est marre mais y a pas mort d’hommes, à la fois, avec les ans tu le sais que les saisons passent, cassent, lassent… avec les ans tu apprends et tu finis par faire confiance au temps, après tout quoi qu’il arrive toujours le soleil brille, naturellement.
Et de plus en plus rapidement.
Le tout c’est de ne pas se laisser impressionner par les éclairs, les nuages noirs, ou le ciel bas, ni par les coups de tonnerre, ou le froid, celui qui imprègne, le brouillard, les congères. Le tout c’est de faire mine de concevoir que le monde avance, n’est-ce pas, et tout le monde avec, même moi, le tout c’est de concevoir ce sens qu’il y a, inexorable, impérissable, et puis voilà.
Des fois en avoir marre, et des fois pas.
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