D’aussi loin que je m’en souvienne, il y a toujours eu des gens imaginaires qui vivaient leurs vies incroyables et passionnantes dans ma tête. Il y a même eu tout un village, à une époque. Le soir, une fois la lumière éteinte, ma deuxième vie avec eux commençait. J’adorais.
Plus tard j’ai commencé à écrire des histoires. Surtout pour les personnages. Les inventer, leur parler, presque les voir, qu’ils soient fruits de l’imagination mais qu’ils existent. Qu’ils soient dissociés. Je me rappelle de Cerise, Anna, Adèle, Chloé et quelques autres, Camille, Mathieu.
Bien sûr, Mathieu.
Finalement venu filer un électro-choc qu’on n’attendait plus, un électro-choc qui désarme et qui allège.
Comme disait Léon quand il avait 3 ans : « je ne peux pas planter un couteau dans un coussin ? ha ben tant pis ! »
(Vous me faites chier)
(Moi, ça va très bien, vous savez)
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Camille a dit qu’elle en avait ras le bol des clichés, du crachin, rien ne brille ici ça l’épuise.
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Seulement il y avait eu Isa et le manque qu’elle avait laissé et tout ce vide à combler, et alors cette solitude c’était une plaie ouverte à toutes les infections, une brèche à travers l’armure.
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