Chronique #495 : Houston, we have a problem

10 mars 2005 0 Permalink 0
virtual insanity – jamiroquaï
reaching that mighty emergency level again
Fuck. Fuck. Fuck. Shame. Fuck. Tu sais pas si c’est fait exprès ou si c’est un énième symbole qu’il faudrait interpréter, mais voilà on y est. T’as beau démêler, tu comprends pas du tout à quoi tu joues. Quel bordel. Pouf pouf, connasse. Tu pensais être réveillée par le téléphone. Tu as ouvert un oeil et tu t’es dis qu’il devait être tôt, puisqu’ELLE n’avait pas encore rappellé. Aujourd’hui il y a des grèves, t’as été obligée de tout annuler. T’avais laissé un message pour prévenir et pour demander à reporter. Tu sais bien que c’est rarement envisageable maintenant. Seulement on sait jamais. Hier ELLE n’a pas rappellé. Ce matin il était onze heures déjà. Toujours rien. Same feelings again and again and again and again. Tu contrôles pas. Tu raisonnes plus. Compulsion, obsession. Panique. Vingt-cinq mille voix au fond du crâne. Pourquoi, pourquoi, pourquoi. On enclenche les bobines. C’est parti pour des heures de projections et ce désarroi tellement profond. (elle t’a oubliée, elle t’a oubliée, elle en a rien à foutre, c’est pas comme si t’étais la personne la plus importante de ta vie, elle t’a oubliée, quantité négligeable, qu’est-ce que tu croyais). Maintenant que tu racontes, tu prends conscience de la démesure. Maintenant que tu as appellé, pour savoir, pour comprendre, pour ne pas laisser développer ce putain de truc énorme qui t’écrase à chaque fois. Maintenant qu’ELLE a rigolé, à moitié. Shame. (t’es sortie du bois, connasse). Maintenant qu’ELLE a expliqué qu’il fallait s’organiser. Le plus terrible c’est que ça t’a pas étonné. Tu le sais bien maintenant comment tu fais pour déformer la réalité. T’es empoisonnée. Bancale. (t’as pas confiance). T’as honte bordel. (qu’est-ce qu’elle va penser, elle va se moquer, fallait pas lui montrer). Pissed of. Tu reconnais le symptôme, tu voudrais arracher, expulser, extraire ce truc là à l’intérieur de toi. Get the hell outta here. Leave me alone. Transfert, abréaction. Faudra en parler. ELLE te dit qu’elle pense aussi qu’il faut s’arranger. ELLE te rappelle dès qu’ELLE sait. En passant ELLE dit qu’elle va partir quinze jours. T’étais pas au courant. Quand, quoi, comment. Fuck. T’es fatiguée. Les mêmes scènes, indéfiniment. Les mêmes douleurs. Le néant.

Lâche cette petite cuillère. On t’a pas demandé de vider la mer.

disons que rien n’a été sabordé pour une fois, merci sigmund. faut dire aussi qu’il y en a pas un qui croit ce qui se dit, ici, tout le temps ils vérifient, ils contrôlent, ils demandent d’autres avis. faut dire aussi que ça fait un peu beaucoup pour une même journée tout ça.
ah, et encore un lapsus énorme in that fuckin’ note, je vais peut-être lancer un jeu tiens.

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