Dis, pourquoi ça me fait ça ?
Dis, est-ce que ça s’en ira ?
Dis, est-ce qu’un jour, ça se tait pour toujours ?
Dis, est-ce que je peux vivre sans ça ?
Dis, est-ce que je peux vivre sans toi ?
you said you would take forever care,
that was your guarantee,
so why didn’t you dare,
so why aren’t you here with me…
etc.
Ça va prendre des mois. Des années, même. Ça prendra le temps qu’il faudra. C’est violent, à chaque fois. Ça résonne, ça n’en finit pas. Les causes, les conséquences, les anniversaires.
Ce matin, j’ai reçu un texto, très tôt. Molly. C’est curieux, la vie. Six mois que je n’avais pas de nouvelles. Six mois que je n’en prenais pas. Elle a essayé de partir, il y a trois semaines, mais la mort n’a pas voulu d’elle. Elle concilie son divorce à la fin du mois. Elle reprend des forces, me dit-elle, pour aller affronter ce truc là. Elle est à l’hôpital. Médocs, etc. Quelle merde. Quelle impuissance, aussi. Comment lui dire qu’on peut guérir. Comment lui dire que ça fait peur, beaucoup, comment lui dire que remuer la merde c’est pire seulement au début, comment lui dire qu’on apprend, qu’on apprivoise, qu’il faut trouver des ruses, des stratagèmes, qu’il faut s’attendre au coin du bois, se moquer de ce truc là, et puis changer les perspectives, et puis se regarder en face pour une fois. Elle ne m’a pas cru, la dernière fois. Elle a dit c’est pas de ma faute, tu sais, c’est mon corps, tu vois, c’est physiologique, en quelques sortes, etc. Bullshit. Molly se raccroche à n’importe quoi. Molly n’a pas confiance. Molly ne croit que ce qu’elle lit, Molly fait ce qu’on lui dit. Mais elle n’écoute pas.
C’est aussi pour cette raison là.
Cette envie d’imprimer *tout ça*.
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