J’ai longtemps vécu devant. En avant. Poser des jalons, pour occuper le temps. Et papillonner, en attendant. Vivement. Vivement que les poules aient des dents, vivement le printemps, vivement que je me rentre dedans. Et rendez-vous dans dix ans.

Han.

Y a du jet-lag dans l’air.

Même si j’ai synchronisé les montres, même si je ne suis plus en décalage horaire, même si je me suis laissée aller à l’oisiveté, même si je ne fais plus de projets, jamais, même si je carpe diem as never, même si je suis en paix, et qu’il n’y a plus de colère, non, et même si toutes les nuits je me libère.

Je ne sais pas quoi faire.

Ahem.

Menteuse.

C’est une question d’envie. C’est une question d’ennui. {Le blabla, ça suffit}. La volonté n’est pas quelque chose qui se force, n’est-ce pas. {J’ai gardé ton mail, celui qui apportait de l’eau à mon moulin, comme tu vois}. Savoir, faire, vouloir. Bullshit. Le pot de terre contre le pot de fer. Je sais rien, je fais rien, je veux rien. Je vais bien.

Mais je manque de corps.

Encore.