Chronique #648 : Starving Mind

12 septembre 2005 0 Permalink 0
hey, who really cares – linda perhacs
inconscience et culture
Samedi, j’ai acheté plein de livres de psy. C’est reparti. Comprendre, comprendre, comprendre. Identifier. Me rassurer. Je ne suis pas dans mon état normal. Je suis malade, malade, mais ça se soigne. C’est pas fatalement incurable. Ouf, alors. Regardez, c’est écrit. Je ne suis pas folle. C’est important, ça. On se demande pourquoi. Mais bref. C’est long, de guérir. Je vais mieux, je tiens davantage le coup. Je suis plus forte. Pourtant ça déchire pareil, à l’intérieur. Pourtant ça fout par terre. Les attaques sont sévères. Et je perds mon sang-froid, et je lutte contre plus fort que moi, et je me retranche, et j’ai appris à respirer par le ventre. Hey oh. Viens pas tout confondre. C’est juste une blessure un peu sensible, c’est juste une hémorragie, c’est juste une vue de l’esprit.

Je laisse le temps couler. Mécanique. Régulier. Surtout, ne pas déborder. Ne pas paniquer. Angoisse de l’abandon, niania. Tu parles que ça fait sérieux, comme pathologie. Borderline. Et puis quoi. Tout le monde est un peu déprimé, c’est l’époque qui veut ça. Je raconte le mal. Je raconte la thérapie. J’explique. Résignée. Il y a trop de gris, dans ma vie. Et dans celle de Léon aussi. Il est triste. Eteint, raisonnable. Il n’y a pas assez de rêve autour de lui. Pas assez de folie, de gaité, d’excitation. De rires, de conneries.

Que faire. Comment mobiliser l’énergie. Comment imaginer la suite. Je ne sais pas où chercher. Je ne sais plus quoi espérer. Je sais juste qu’il faut que je gagne la bataille, et ça c’est une simple question de survie.

Pour la vie, on verra quand je serai guérie.

la happy house ferme ses portes.

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