
gravé dans la roche – sniper
C’est l’heure des retrouvailles. Au tabac la fille sourit. Celle du marché rigole, ça sent l’apéro dites. Les fenêtres ouvertes. La musique, en face c’est du raï et là-bas on fait des blind-tests, il parait que l’UMP récupère un ministère amer, ahah, elle est bien bonne celle-là, les gens font n’importe quoi, mais voilà. La ville donne des ailes. La vie est belle. {C’est bon quand c’est profond}. Je fais même pas gaffe. J’embrasse des épiciers. Il y a des racines, et aussi des secrets de fées. Du soleil. Je suis apaisée. Impatiente. Bousculée. Excitée. C’est toujours le plaisir qui gagne, voyez. Pour la paix. Inutile de lutter. J’ai beaucoup gaspillé. La faute des noeuds, des asperités, et tout le bordel, la faute à la peur, la faute à l’incrédulité, la faute aux périmètres de sécurité, la faute à l’ego, han, jamais mieux servi que par soi-même, n’est-ce pas, quand il s’agit d’empiler les emmerdements au fil du temps.
{…and even when we’re about to do something we know will probably tempt karma to bite us in the ass… well, we do it anyway…}.
Voilà. C’est le karma. On peut appeler ça comme ça. Le truc qui te caractèrise, à la base, le truc qui te détermine. Le mode d’emploi. {Quand on appuie là, avec ce modèle, ça donne ça.} Fatalement. Et vice-versa. Et blabla. La peur. La trouille. Des murs, des armures. Une erreur d’équipement commune. Les inventions, les explications, la mythologie personnelle, le bras de fer, tous les machins archi-connus, les habitudes, le rythme, les accroches, c’est chaud, c’est froid, un propre malheur, la nature de l’homme. Hop la. Fourrons tout ça dans le karma. Une bonne fois. Slam.
Et après, on le noit. Dans le béton dont on construit les dalles des maisons.
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