Marre d’incarner le lapin de six semaines. Marre des bras ballants, marre de la tête sous le tapis, marre des cris dans la nuit. Marre de jouer. Faut y aller. Juste voir. Regarder. Sentir. Toucher. Est-ce que je me fuis ? Sans aucun doute, my chérie. But sans doute aussi qu’il faut me perdre. Comme un petit poucet, au milieu des forêts. Je fonce tête baissée. Pas de couilles, du tout, mais le culot de tous les dangers. J’en ai encore, du temps, faudrait voir à arrêter de le saborder, faudrait voir à assumer ce qui me fait. Han. Putain. Sais pas si ça fait du bien, sais pas ce que sera demain, mais je sais que je crève d’inaction, mais je sais que je rêve de ce qui n’adviendra jamais, et que ça finit par me bouffer corps, et âme, mais je sais que c’est sans doute possible de compenser, ailleurs, peut-être, aller jusqu’au bout de la fusion, quelque part, se confondre, et fabriquer ce qui a toujours manqué.
Au risque de se brûler.
Même pas mal. Les cicatrices, je sais ce que ça fait.
Un jour, ça disparaît.
J’ai pris le taureau par les cornes. J’aurais pu tomber plus mal, me faire embrocher. Enfin. Vous me connaissez. Dirais peut-être pas ça demain, ni les jours d’après. Whatever. Je veux vivre, vivre à corps perdus, et le reste, hein, que sera, sera. Ou pas.
M’en fous.
Marre de tout analyser.
Et puis c’est tout.
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