i’m gonna let it shine – jevetta steele
have fun storming the castle !
Toujours, dans la vie de l’homme, il y a eu ça. Toujours, dans la vie de l’homme, il y aura eu ça. Le parfum, la déchirure, je nais donc je suis, la première image, le premier instant. Le lien tranché, cordon coupé, vite, à quoi se raccrocher. Le premier souffle, la première inspiration, le cri, et c’était quoi l’ambiance, et c’était quoi la souffrance, la faim, la soif, la peur, et c’était quoi la conscience, les réflexes, la distance, le froid, les bras. Bon. A mon avis, on gagnerait du temps, si on avait les réponses à ces questions à la première seconde. Ben ouais. Enfin moi, par exemple. Si j’avais su. Han. Si j’avais su. S’il n’y avait pas eu des pourquoi, des oh-my-gode-mais-qu’est-ce-qui-cloche-chez-moi, si tout ce temps ne m’avait pas été nécessaire pour piger la logique de l’affaire, si j’avais eu sous les yeux la cartographie, mon dosage, mes réglages, les jauges, le gap, la base.
J’aurais gagné du temps.
Et en même temps.
Qu’est-ce que ça peut faire. Qu’est-ce que j’en ai à foutre, même. Cette fatalité là m’emmerde. Cette fatalité me garde au sol, cette fatalité te mitraille du plomb dans l’aile.
Je ne veux pas le cocon, je veux le papillon.
Le joli.
Pas le tout gris papillon de nuit.
c’est mieux quand le train arrive que quand il repart.
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