Aujourd’hui, la solution, ça a été simple. Il a suffit de retirer un fusible. Certes, désormais je n’ai plus de lumière dans l’entrée, ni aux plafonds des chambres, ni dans les ampoules du lustre du salon. Certes. Mais les prises électriques fonctionnent, hein. Ne voyons pas tout en noir. Ah ah. Je me marre. Depuis que je suis arrivée dans cet appartement, j’ai téléphoné à mon propriétaire deux fois par semaine, en moyenne. Presque autant que si c’était un amant secret avec qui il faudrait se la jouer discret. Arf. Je récapitule. Une clé cassée dans la serrure en rentrant de l’école, juste avant l’arrivée du livreur du monop’. Un dégât des eaux dans la chambre de mister GameCube. Les chiottes bouchées sur un mètre. La minuterie de l’escalier, branchée sur mon compteur, qui subitement a décidé de briller sans s’arrêter, et c’est surnaturel, oh oh, peut être qu’il y a un koh lantha of bulbs dans mon immeuble, oh, oh, c’est laquelle, l’ampoule qui rendra l’âme la dernière, oh oh, ça suffit, dites, vous n’êtes que des objets, vous faites chier. Halte à la persecution, merde, laissez-moi tranquille. J’ai des yeux à retrouver, j’ai des cours à préparer, j’ai des rêves à exaucer. Et voilà qu’à la place je me retrouve cliente d’un peintre, et d’un serrurier, et d’un vidangeur, et d’un électricien, et d’un maçon, etc. Putain. Je dois faire du sport, remember. Le docteur. Plein le dos. La prescription. On discute pas, n’est-ce pas. Je dois faire du sport, et poser les pieds par terre. Du coup, je me demande si ça fait crédible, d’aller demander conseil aux professionnels. Ouais. T’imagines. Bonjour, bonjour, alors voilà, je veux m’équiper, il me faut du contact, qu’est-ce que vous me conseillez. Arf. C’est fatigant, cette manie que j’ai avec les métaphores. Je n’ose plus rien dire, à force. Jamais j’oserais. Je me connais. Je ne saurais pas quoi faire, après.
Freaking.
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