J’ai pas le choix.
Il faut faire avec.
Marche ou crève.
Crever, j’ai fait une croix. Ça viendra quand ça viendra. La mort me terrorise. Celle des autres, j’en parle même pas. Oh my gode. Mais je vais pas commencer avec ça, oh lala. Bref. C’est pas comme s’il y avait trois cent cinquante-sept alternatives, n’est-ce pas. Quand il reste plus que marche ou croix. T’as pas le choix. Tu marches. Et tant pis si t’aimes pas la route. Et tant pis si ça te déçoit. Et tant pis si t’arrives pas à marcher à la hauteur. Tant pis pour les mirages, tant pis pour les ampoules, tant pis pour les délestages quand le sac est trop lourd. Tant pis si t’as ni le plan, ni l’itinéraire, tant pis si tu t’envoies dans le mur. Tant pis si tu t’en remets aux indications qu’on te donne, viens pas jouer les grandes victimes, c’est chacun pour sa gueule. Struggle for life. Born as an animal. Tu marches, et tant pis si tu n’aimes pas le paysage. T’as pas le choix.
Je ne veux plus souffrir autant que j’ai souffert. Je ne veux plus toujours perdre, et perdre encore, au fil des disqualifications, je ne veux plus me noyer dans la béance du vide. Je ne veux plus de ces insoutenables douleurs qui étranglent et puis cisaillent. Ce sentiment d’abandon. Ces appels d’air, ces tourbillons. Je veux apprendre. Je veux apprendre à m’y faire, je veux apprendre la distance et renoncer à la fusion, je veux considérer les choses comme elles sont. Et non pas comme je voudrais qu’elles soient.
Point final.
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