Retournée. Un peu paumée. Et very gonflée. Ahem.
J’ai la tête obstinée. Le coeur acceléré. Me demande qui va céder le premier.
Il y cette impatience, vrillée au corps, comme s’il était question de vie ou de mort, comme pour tester la résistance, comme si on approchait de la délivrance, renaissance, réincarnation, glissement de peaux, et il faut se débarrasser de l’ancienne, y renoncer, l’abandonner sans se retourner, et il faut apprivoiser la nouvelle, apprendre à la regarder, et le paysage a changé, il y a un truc qui a basculé, clic, déclic, tu prends, tu donnes, tu gardes, c’est ton choix, camarade, mais tu peux pas rien en faire, nan, sinon c’est mort, perdu, no more try, pas d’extra-ball, sinon c’est foutu, complet, et j’en ai marre, voilà, j’en ai ras la tête des grands théorèmes, suis gavée des plannings et des projets, veux plus rien savoir, ça suffit l’omniprésence cérébrale, ça suffit de se demander s’il faudra une péridurale, quand les contractions vont se déclencher, et si ça sera un très gros bébé, et s’il faudra peut-être trancher dans le vif avant de suturer, ça suffit d’essayer de programmer, marre de me défendre du plaisir et d’entretenir les addictions à la con, marre de m’accrocher aux chants des sirènes, enfin merde, vous voyez bien, je veux la liberté qu’il m’a offerte, celle qu’elle m’avait racontée, ce truc qui m’a rendue muette, et transportée, je veux accoucher, bordel, la grossesse est terminée.
Waow.
Et j’ai retrouvé Caroline.
Arf, arf.
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