Par quoi commencer.
C’est un bras de fer interminable. Une partie de poker. Noir, impair, et manque. Et je suis la bille lancée dans le sens inverse. Et la roue tourne, et j’ai toujours peur de me mentir, et de confondre, et j’ai toujours la conviction que je fuis le coeur de moi-même, ouais, d’accord, j’ai sorti la tête du sable, ouais, re-d’accord, je commence à y voir plus clair, han, what a real big deal…! You’re kidding. Je suis coincée. Inside-in. J’étouffe. Please I soooooooo will. Gimme a way, gimme a script. J’ai pas l’énergie. Je ne crois pas en moi. Bordel, ça veut dire quoi cette phrase. Je ne crois pas en moi. N’importe quoi. C’est quoi le rapport. Croire en soi. Putain de concept philosophique, tiens. Anyway. Je manque d’espoir. Cette vie m’ennuie, et je ne sais pas quoi faire d’autre. Aucune envie. Aucun désir. Rien. Je suis vide et vidée, je me traîne. Oh, pas tout le temps, mais souvent. Je saute du coq à l’âne. Aucune exigence. Aucune continuité. Une vie de Polaroïd. Je m’isole, je me cajole. Plus confiance en rien. Plus confiance en personne. J’ai perdu le fil. Communication interrompue. J’ai paumé les interrupteurs. C’est quoi, le sens de la bataille. C’est qui, l’ennemi, c’est quoi, la conquête, c’est quoi, le paradis perdu. Je souffle sur les braises, mais les cendres se dispersent. Photos carbonisées. Morne plaine. Rebâtir, pour quoi faire. Je ne me pose pas les bonnes questions. C’est ce que je disais à G., tout à l’heure. A quoi bon se fracasser le crâne à vouloir donner des réponses aux questions qui détournent l’attention. Corpus Spiritus. Parfois, l’émotion est là. Inspirante. Une communion. En projection. Oh my gode. Please I sooooooo will. Cette paix, là. Cette emplitude. Tout le reste m’indiffère. Mais je ne sais pas faire. Han. Je crois que j’ai vachement de mal à l’encaisser, cette réalité là. Ce truc qui dit que même, tu vois, même si tu pouvais obtenir ce que tu crois vouloir si fort, et ben ça irait pas, parce que niania, ouais, niania, toujours cette sale manie de faire genre, toujours cette sale manie de se retrancher à chouineland alors que c’est bien moi, il faut l’admettre, qui cale aux pieds des marches, et de façon compulsive. Je ne sais pas faire. Je vais me casser la gueule, et peut-être que ça va me ravager les entrailles. J’ai tellement peur. Et je crois que c’est impossible. Irréparable. Et je crois que c’est de ma faute. J’ai fui, chaque fois. J’ai refusé d’apprendre. Je ne sais pas donner. Ni recevoir. Je ne sais pas offrir. Assumer mon désir de (faire) plaisir. Prendre. Regarder. Combiner. Je crois que c’est foutu. J’ai trop de retard. Je suis tordue. Dysfonctionnante. Comment veux-tu réparer un truc pareil. Je ne sais même pas comment il faudrait s’y prendre, c’est dire. Et pourtant ça m’obsède, et ça prend toute la place, et ça revient sans arrêt, au milieu du reste, oui, il y a tout le temps ce sifflement pénible, en ce moment, ce truc qui dit que c’est un tout petit peu facile de tourbillonner, ouais, de tourbillonner, pour créer la confusion, et venir immédiatement me buter aux barrières de mes contradictions.
I sucks.
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