Chronique #621 : Keep it Simple

16 août 2005 0 Permalink 0
night time – as dragon
well… then, offer a ride…
La nuit dernière, j’ai rêvé qu’une femme que je ne connais pas me filait un billet de 5.000 euros après avoir signé dessus pour attester que c’était un vrai, parce qu’apparemment telle est la procédure, dans le monde onirique que j’ai, et il était très grand ce billet, comme un diplôme, ou un bon d’emprunts russes, ou bien comme les chèques factices qu’on refile aux gagnants du loto, par exemple. Voilà, la base. Le reste, je ne m’en souviens pas. Ou alors il y a des images, des bribes, mais il n’y a rien de transposable, rien de racontable avec des mots, je veux dire, ni sans association libre, alors je ne m’y aventure pas. Toute seule, vaut mieux pas. Parce que c’est juste pas possible, d’être miroir et reflet à la fois. Mais bref. Passons.

J’ai rêvé, c’est tout ce qui compte. Des mois que ça n’était pas arrivé, enfin il me semble. Et puis c’était un rêve parfaitement symbolique, sans queue ni tête, oui, un rêve comme une bulle qui éclate, et peu importe ce qu’il s’y est dit, finalement, et peu importe que le message soit imprimé, ou pas des masses, parce que l’important c’est que ça soit sorti, oh my gode, et alors je n’ai plus mal à la tête, fatalement, et alors voilà qu’au hasard des purs hasards je tombe sur les premiers mails, il y a trois ans, et c’est curieux cette manie qu’ont les emmerdements de tomber sur ma vie en août, je trouve, bon, mais après tout, il suffit de décider que je trouve ça marrant, on va dire, et il s’avère que je ne suis plus triste, non, plus du tout même, et il s’avère que ça me charme, d’ailleurs, et j’aimerais bien que ça me réveille, puisqu’on en parle.

J’ai peur, bien sûr, peur d’aller trop loin, et de creuser trop profond. J’ai peur de moi souvent, et c’est vachement épuisant. Et c’est comme s’il fallait que j’inspecte, et que je prenne des mesures draconiennes, et que je contrôle les débordements, et que je réajuste le tir, tout le temps, puisque je sais que je ne sais pas faire à ce point, le truc de la confiance, etc, et puisque je confonds tout, encore, et puisqu’il est toujours très fort, Mister S. le Syndrome, et puisque je n’ai pas autant de force en réserve, pour garder les yeux fixés droit devant, et gérer l’après. Le désir, et tout le bordel. Alors je me regarde faire. Cogner les parois du bocal. Inviter le cours du temps à considérer que mon avis l’intéresse. Jongler. Transférer. Je tranche. Je me retranche. Consentante. J’attends la suite. L’analyse. La dissection en plein vol. J’attends de comprendre ce que je cherche, et ce que je trouve, surtout, et pourquoi l’ensemble se confond dans un seul visage, toujours le même, et ce qu’il avait, lui, de plus que les autres, pour hériter du phénomène. J’attends d’avoir l’énergie d’aller inverser l’ensemble des mécanismes oldfashioned, voyez. J’attends d’aller déposer mon été aux pieds du ma résurrection prochaine.

Et je tiens le cap.
C’est épatant.
Je bats des records d’apnée sur corde raide.
Faire gaffe aux crampes.
Au découragement.
Aux carences.
Vas-y, avance.
Droit divan.

T. arrive demain. Ça va faire du bien. Une parenthèse.

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