un año de amor – luz casal
allez, viens, on va faire la belle…
Ces jours-çi, il y a matraquage. Comme si on tenait absolument à ce que je comprenne le message, un truc du genre, euh, ça suffit les conneries maintenant, hein, change de panoplie. Et mêle-toi de tes affaires. Tu sais bien, bordel. Cynisme et désinvolture. J’avais un peu oublié la procédure, figurez-vous. Totally forgot, même. Tout confondu, encore une fois. L’intention et l’acte, et puis toujours cette manie d’en faire trop, et d’en dire trop, n’importe quand, sans réfléchir, et puis faire semblant d’oublier, quand les antennes frétillent, tralala même pas je fais attention à toi, fuckin symptôme, et ne plus reculer pour voir, et alors je perds la distance, et les remparts. Ouais. C’est pas comme si j’avais oublié l’impact des balles, pour le coup. Arf. Il y a les passages à l’acte. L’évaporation, la mise en orbite. Et je perds le contrôle. Et je ne trouve pas les répliques. Et je travestis, et j’oublie l’objectif. Si on peut dire ça comme ça. Putain, on dirait une guerre. C’est pareil. Il y a la rage, à l’intérieur, et la violence du choc. Mais c’est une lutte. Pas une bataille. C’est une lutte contre la force du truc. L’obsession, et la compulsion. Le syndrôme à la con. Celui qui dit aimez-moi. Celui qui dit m’abandonnez pas. Celui qui dit j’existe, est-ce que tu le vois, ça ? Celui qui dit m’en fiche, ça me suffit pas, tes nouvelles méthodes, et la tendresse, et tout ça, han ouais c’est vachement joli, et ça fait envie, but listen to me. La peur, elle est toujours là. La honte, le mépris. Et puis je vis avec ça. Le syndrôme. Je gère, t’inquiète pas. Warrior es fanfaronne. Je vis avec la peur qu’on m’abandonne. Je saborde. Oh, je contrôle mieux ce truc là, tout de même. Enfin, je veux dire, les débordements sont moins considérables, et je suis moins vulnérable. Comme quoi l’ego se répare, soit-dit en passant. Et c’est plutôt encourageant. Mais bref. C’est pénible, à force, cette manie que j’ai d’avoir besoin de me coller dans des moules. En dire trop, et reporter les emmerdements. Me coller dans des situations grotesques, et pénibles, et toujours les mêmes. Bon. Il faut dire aussi que c’est fatigant, de tenir la barre tout le temps. Il n’y a personne pour prendre un quart, comprenez, le concept c’est celui des skippers du vendée globe, c’est un cap qu’il faut prendre tout seul, ce truc là, savoir ce qu’on veut à l’arrivée, et larguer les amarres, et faire le point souvent, et puis surtout, surtout, évitez d’avoir de l’imagination. And I’m not kidding, bordel. Il faut que j’arrête, les mots qui dépassent ma pensée, et les associations d’idées, et les anagrammes. Straight to the point, remember. Ce que je veux, le coup d’après. La tête dans le sable. Merde alors. Me suis faite avoir encore.
Ouais.
C’est tout à fait de ma faute.
Fuckin Moi.
—
(à part ça d’où il vient, cet espoir… cette manie de croire que… cette reconnaissance que j’attends, un pardon sans doute… le solde de la dette… bordel… j’en suis encore là)
néanmoins, je commence à sérieusement avoir des pistes… un jour ça viendra. et la plage, là-bas, c’était vachement beatnik. et il faudrait que je me détende, c’est surtout ça. et il y a une souris dans ma cuisine, appellons-là sidonie, qui me nargue la nuit, histoire probablement de me rappeler à chaque fois qu’il y a des trucs, les contrôler, c’est pas prévu, so sorry. arf.
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