in a manner of speaking – nouvelle vague
priscilla’s talkin to you (arf)
L’année dernière, je voulais une fleur d’hisbiscus sur le pied. Han ouais, trop bien, mega trendy même. Pas le tatouage de tout le monde, je vous prie de remarquer. J’avais découpé la fleur, d’ailleurs, et j’avais hyper imaginé le résultat, tu vois, ça fera comme ça, c’est vachement bien hein, ouais, carrément trop bien. Et puis on m’a dit que euh, le soleil, l’eau, toussa, c’était pas une bonne idée, figure-toi, en été faut éviter, et puis on m’a dit que ça allait saigner sa race, et que j’allais avoir super mal, fatalement, parce que c’est pas comme si il y avait beaucoup de gras, à cet endroit-là, alors bon voilà. Nevermind the lubie. What’s next. Etc. J’ai l’habitude de fonctionner comme ça. Et il n’y a rien de nouveau sous les tropiques, croyez-moi. Puisque cette année, le boomerang est revenu. Au jour près. Et c’est le bras qui est visé, cette fois. Et il y a toujours le soleil, et l’eau, et la douleur. Arf. Je fais toujours des trucs comme ça. Des répétitions sans fin. Pour aller vers où, pour aller vers quoi, oh my gode si seulement je pouvais savoir, tiens, bordel, ça m’arrangerait bien. Je voudrais dormir, et relâcher. Décompresser. Juste une minute, juste un instant. Oui, c’est ça. Je rêve de cette sensation incroyable, de cette déconnexion. Un transport ailleurs, et la béatitude. Ne plus décider, ne plus organiser, ne plus faire de listes, ne plus regarder les échéances s’accumuler, hop, hop, parce qu’il faut refaire les papiers, et écrire ce plan, bordel, et poser des tringles, et payer les prunes, et réparer les fuites avec du mastic, et changer les adresses, et clarifier l’ensemble, surtout, rassembler les énergies éparpillées au fil du temps. Quelle fatigue. I wanna be a bisounours, juste pas longtemps. Que la vie soit facile, et qu’on m’aide à porter les paquets sans en profiter pour améliorer mon rendement à grands coups de théories pénibles. Sans abandonner quand le vent a tourné.
Je suis écartelée. Le temps qui file. Les fils se croisent, pourtant.
Je voudrais avoir dix ans.
les dates anniversaires, c’est fatigant, vivement que je saute à travers.
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