Chronique #609 : Waitin Period

31 juillet 2005 0 Permalink 0
empty house – air
droppin mind
L world, j’étais pas sûre d’aimer. Et puis je suis tombée dedans. Fatalement. Façon puzzle, si on peut dire ça comme ça. Un peu de moi dans chaque endroit. Un peu de moi dans toutes ces filles, et c’est bien le minimum auquel s’attendre dans une série de ce genre, oui, c’est bien le minimum de retrouver des bouts de soi ici ou là, et il y a deux grammes de Tina, et trois cuillères de Dana, et une pincée de Shane, et le parfum de Bette, etc. Et peu importe avec qui elles couchent, ou pas, et peu importe que je ne leur ressemble pas, puisque les labyrinthes sont universels, enfin je crois. C’est l’heure du choix. C’est le moment de s’arrêter, et d’y aller, et de foncer. Après, on verra. Plus le temps de réflechir, plus le temps de se poser les questions habituelles, puisqu’il faut basculer, et décider, et c’est terrible, en même temps, oui, oui, parfaitement terrible, parce que c’était moins fatigant, avant, oh bien sûr c’était blessant, fichtrement, oh bien sûr ça ravageait le plexus solaire en un seul instant, seulement je ne savais pas, à l’époque, non, je ne savais pas qu’il me faudrait renoncer à cette chose dont je n’arrive jamais à me défaire, oh, oh, poor little girl is chouining again, apparemment, parce que c’est toujours hyper-tendu, vers les clavicules, parce que cette certitude que j’ai gagné, en portant mon monde sur les épaules, et bien c’est lourd, figurez-vous, et puis ça donne des courbatures, mais c’est comme ça qu’il faut faire, je le sais, et c’est une conviction d’ailleurs, ou une nouvelle manière de faire, une nouvelle armure de défense, vas savoir, enfin bref, puisque j’ai décidé cette responsabilité, et puisque j’ai admis qu’il n’y avait pas d’alternative à cette vision des choses, puisque je me suis auto-proclamée warrior, puisque c’est ainsi que s’épanouit mon karma, et j’ai des preuves, et bien ça m’agace considérablement, et c’est un euphémisme, quand je marche de travers.

J’attends beaucoup, mais je ne demande rien.

Copie à corriger, on dirait bien.

Je ne sais plus de quoi j’ai besoin.

J’aime cet endroit. Very beaucoup.

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