C’est nouveau, toute cette tendresse, là, tout autour, et ça fait comme du miel, une chaleur, un truc qui part du cerveau, et qui s’emballe le long des nerfs, et il y a des papillons, et il y a des étoiles, et à ce rythme, dans pas longtemps, je vais dessiner des coeurs sur la plage abandonnée aux coquillages et crustacés, m’est avis, voyez. C’est nouveau, la liberté d’aimer comme j’ai envie d’être aimée, et me laisser porter au gré de ce que j’ai envie de donner, sans mélodrame, ni envolées lyriques des bons coeurs contre la mauvaise fortune toujours teintée d’aigreur… C’est nouveau, de penser à moi d’abord, c’est nouveau, de pas m’oublier au bord du rivage, c’est nouveau, de composer des gammes, et des saveurs, et de ne plus avoir peur de se perdre en route, parmi les doutes, et de ne plus avoir peur du tout, d’ailleurs, parée de la confiance nécessaire, assurée de mes arrières, loyale et presque fière.
Je suis vide, vide de mes plans sur la comète, vide de mes obsessions paranoïaques, vide de mes craintes et de mes compulsions, et c’est comme s’il m’avait fallu sept ans de réflexion, c’est bien vu ça, tiens, sept années pour reprendre les bases, une à une, et dessiner l’espace tel qu’aujourd’hui je le devine, et enfin m’accepter comme je suis, et me regarder en face, dans la glace, et écouter ce que j’avais à me dire, pour me guérir, et pour me réparer, soigneusement, et pour apprendre à sourire, sans serrer les dents. Je suis vide, comme ce nouvel appartement, et bordel, c’est vachement excitant, toutes les jolies choses qui s’installent à l’intérieur, les peaux et les couleurs, les parfums au romarin, les bulles de champagne, les irrésistibles coups de fils, les calins et les bisous dans le cou, les rires et les yeux qui brillent, c’est excitant et ça fait du bien, et ça repose, et ça console, et c’est incomparable, fatalement, cet état d’amour permanent.
(tant pis pour la flamme olympique, la mienne reste beatnik).
Il y a sept ans… Thuram, président, libérez Laurent Blanc… Le premier regard, l’émerveillement… Le soupir. Il était là. Ce soir, on va fêter ça. Pour de vrai, et comme pour la première fois, et comme pour lui dire merci d’être un enfant formidable, mon gluglu à moi que j’ai. Je suis hyper-love today.
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