Chronique #589 : Look what you’ve done

05 juillet 2005 0 Permalink 0
king money – frantic
see what you give
ELLE me dit que c’est maintenant, qu’on va se dire au revoir, et on dirait la sage-femme qui te dit d’arrêter de pousser madame, on va sortir le bébé. L’instant T comme Tadam. Pas question de rater ce moment là, pas question, je lui dois bien ça, à défaut de trouver les mots, ou d’oser les dire. Comme par hasard, aujourd’hui j’ai merdé, et j’y ai même pas pensé, mais je dois payer par chèque. Même pas ça m’angoisse. Arf, arf. Vous laissez une trace. Cadeau bonus, un dernier pour la route. Bonne chance, et bonne continuation. C’est gai, presque limpide. Assimilé. Hop, hop. Merci. Voilà, on va pas y passer mille ans, c’est tout juste parfait, pari gagné, ou presque, et je suis libre, libérée de mes attaches, et alors je me fous absolument des histoires de transfert, et du prix qu’il a fallu payer pour en arriver là, ouais, d’abord, rien à battre, inutile d’aller me dire que c’est de la projection, blabla, ou que tout ceci n’existe pas, je n’entends même pas, tralala, qui-me-parle-style, etc.

Ce qui compte, c’est le résultat.

Vous en conviendrez comme moi.

Ce qui compte, c’est que ce soir je suis riche de ces mots là pour moi, dans la retenue, dans l’imprévisible, dans l’effet à retardement. Ces dernières semaines ont été rares, presque du domaine de la science-fiction, option je tourne dans une série, et ça pourrait bien être les contes de la crypte en plus marrant, la série en question, il y a des symboles et des coïncidences comme s’il en pleuvait des trombes, il y a des abréactions en série with no pause between tracks, et parfois j’ai du mal à suivre, même, et parfois je réalise, oui, je réalise la chance que j’ai eu de vivre cette aventure là, avec ELLE, la chance que j’ai eu de la rencontrer là-bas, et qu’elle ait décidé d’avoir confiance en moi. Il était temps, je veux dire. Non, parce que j’imagine, sinon. Dieu du ciel. Plutôt crever, tiens. Anyway. Je lui dois la liberté, quoi qu’on en dise. Arf, curieux cette manie que j’ai de contrer tous les arguments d’avance, dès que j’aborde le dossier moi-ma-psy-le-transfert. Comme si je prenais sa défense, par avance. J’aime pas qu’on l’abîme, mon histoire. La magie, l’alchimie. Les mots clés. Les décompressions, les contre-pieds. La fascination pour cette force de l’esprit, l’inconscient. Haute-voltige.

Une trace.

Merci.

Reste le plus gros morceau, même pas j’y pense tellement j’ai pas envie de voir que je m’apprête à reculer devant l’obstacle.

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