Chronique #571 : A Day in the Life

20 juin 2005 0 Permalink 0
goodnight moon – shivaree
tu rentres bloguer chez toi ?
C’est amusant cette sensation que j’ai en ce moment d’être une sorte d’héroïne de roman. E. me dit qu’il faut que je raconte ma vie, je réponds que je peux pas, que ça tuerait des gens, à commencer par mes parents, et quand on voit l’état du QG depuis le dernier happening en date, ça donne pas envie, croyez-moi. Pas prête à assumer, je crois. Pas envie de leur faire ça. Et puis merde, moi je veux écrire un roman, inventer une histoire, travailler des sentiments, imaginer des personnages, les ancrer dans un univers, ça j’adore faire, ça m’éclate, moi je veux faire Selby, ou Gary, et tout de suite, alors pour mes mémoires, on verra après, quand je ferai Marguerite Duras, par exemple, et que je raconterai le vent hurlant le long des falaises, entre deux souvenirs des années où j’ai rencontré Sigmund, réfugiée que je serai dans ma maison secrète à Etretat. D’ici là, c’est pas ma priorité, d’aller écrire mon journal intime.

Arf.

Ben voyons. C’est pas comme si c’était very easy d’aller trouver plus palpitant que les trucs qui se (dé)trament since I began to talk. Le comique de répétitions. La réalité qui se fout de ma gueule, les effets boomerangs à tous les étages, les croisements signalétiques et tout le bordel habituel, comme si j’approchais du point crucial, au coeur de l’épisode actuel, comme si je bouclais la boucle avant de partir, perchée à un niveau de conscience inhabituel, plus le temps de me poser de questions, je fonce et je ne regarde pas derrière, que c’est bon, la liberté, que c’est léger. Il est doué, mon scénariste. Ils ont du virer l’autre, celui d’avant la clinique, ils ont du lui dire qu’ils étaient pas contents, mais alors pas du tout, voyez-vous, de la tournure que prenaient les événements. Il était temps. Mais passons. J’en étais où ? Ah oui. Ecrire des livres, et trouver quoi mettre dedans. The big challenge. On s’en fout, en même temps. C’est pas très important.

L’heure est aux rebondissements.

la fin des vacances, c’est pour demain… ça va manquer, évidemment.

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