Chronique #561 : Under my Skin

03 juin 2005 0 Permalink 0
the tide is high – blondie
rock your body…
Les mots, ils ont bon dos. On croit qu’ils racontent, on se dit qu’ils expliquent. Et puis ils touchent, ils foudroient, ils bouleversent, ils s’entremêlent et ils se cognent, finalement, en quête de sens, une image, une émotion, et alors il faut regarder entre les lignes, les blancs, les silences et les soupirs, et tu en redemandes, et tu en oublierais, presque, qu’ils sont accessoires. Représentations. Ils racontent une histoire. Point barre. Ils manipulent, ils aimantent. C’est à toi qu’on parle. C’est à toi qu’on parle avec ces mots là, c’est à toi qu’on lie les adjectifs et c’est pas comme si tu t’imaginais qu’ils collaient à la peau jusqu’à donner ces frissons dans le dos et cette chaleur au creux du ventre, non, non. C’est bien pire. Les mots mentent. Les mots passent en force. Ils cajolent et puis consolent. C’est écrit. C’est écrit, alors c’est parole d’évangile. Tu sais pas bien où t’es allée dégoter une idée pareille. Les mots cachent, les mots masquent. C’est à chaque fois plus joli, à l’écrit. Toujours, jamais, et tout le chabada. Distance. Paravent. Evanescence. Terminé tout ça. Faut toucher, maintenant. Eye to eye. Défi, désir. Transpirer, plonger. Conquérir, et puis abdiquer. Plaisir. T’as pas peur.

Le vent te portera.

morose. pourtant il en pleut, des bonnes nouvelles.
et joyeux anniversaire, princesse.

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