Chronique #559 : More than Games

01 juin 2005 0 Permalink 0
happy house – siouxsie the banshees
as we come closer together
Difficile d’écrire ces jours-çi. Presque impossible. Pas envie. Résistance. Toujours cette relation aux mots. Ecrire c’est raconter, figer dans l’espace, et dans le temps aussi, bien entendu. Ecrire ça veut dire décortiquer et regarder à l’intérieur. Focus sur la partition, dé-rushage de notes. Pareil que chez ELLE, transfert en moins. Quoi que. Que ce bout-en-train de Kant bardé de sa raison-la-pure soit adapté en bandes-dessinées par des japonais si c’est pas le royaume des projections, ici. Tu parles. Tu baignes dans l’essence, un concentré d’extraits, des arômes délicats. Tu puises à la source. Appétit, réparation. Self-service, c’est l’inconscient qui régale. Magic world. Bâtir du vent, c’est important. Sensuel, presque irréél. C’est pas la première fois. Tu comptes plus le nombre de bandes. Tu voudrais te laisser surprendre. Tu trouves plus rien à lui dire. Test à l’effort, roue libre. Flotter, en attendant. Se laisser bercer. S’autoriser ces émotions là, parce qu’enfin tu les vois en face, parce que tu es amoureuse de ce truc, au creux de l’estomac, et le long des épaules, tu sais, comme quand on se niche, un accomplissement sans doute, un retour pour oser partir, ce genre de trucs. Abréaction. Pas envie de te fliquer, pas envie de t’interdire. Laisser venir, en toute lucidité. Tu virevoltes et tu te sens pousser des ailes. Le temps de rien faire. S’étourdiller. Pour étourdir et appareiller. Allez hop, vade retro le trac et les vieilles histoires. Viens pas rôder sur ce terrain là. N’écris pas ce qui se dit au coeur de toi. Laisses-toi envahir.

T’es plus coupable, t’es responsable, et ça se voit, et c’est vachement mieux comme ça.

merci la grève, si, si, vraiment, trop gentil !

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