Chronique #556 : Around Silence

25 mai 2005 0 Permalink 0
son of a preacher man – joan osbourne
grissom’s night !
T’avais dit : y aura rien ici le 25 mai. Pas question. Cette date faut la graver nulle part. Et puis, après tout. Tu te demandes à quoi ça rime, des superstitions pareilles. C’est pas des souvenirs très agréables, c’est beaucoup d’angoisses, et beaucoup de pleurs, tu t’en souviens comme si c’était hier, il y a eu G. d’abord, et l’accident de voiture, et puis C. qui ne sera plus jamais la même, et puis l’année affreuse, V. qui fuit l’enfer, lui qui dit au revoir un jour comme aujourd’hui, et c’était fini pour toujours d’avoir un grand-père, et puis les engueulades, et Vienne, déjà, Vienne pour la première fois, L. et B. tout de suite après, I want to live in America, et puis l’opération, la trouille de le voir fléchir, et puis le déménagement annulé au dernier moment, et c’était beaucoup, tout ça, pour une seule petite année en palindrome, beaucoup trop, il y a des moments où toutes les tuiles s’envolent en même temps, la tempête est trop forte, et tu prends des coups, comme s’il en pleuvait, et c’est normal, c’est même prévu, y en a qui disent que c’est une loi, tu vois, les cons, ils appellent ça la loi des séries, on a pas idée franchement, de laisser les gens trouver des excuses aussi mathématiques pour justifier des trucs dont ils n’ont pas le premier watt d’une lueur d’explication. Loi des séries mon cul. Concentre-toi sur ton livre à toi. Tu n’y peux rien, au reste. Y a rien qui dépend de toi. Qu’est-ce que ça peut foutre si ça arrive un 25 mai ou un 17 décembre. A la limite t’en fais ton jour de deuil. Voilà, c’est ça qu’on va faire. Le 25 mai, c’est le début de ton année. Le jour du bracelet. C’est marrant d’ailleurs ce truc. Comme s’il avait fallu te le rappeler, que t’avais prévu une sorte de rituel. Aujourd’hui, tu t’es posée. Comme après le déjeuner du jour de l’an, quand tu fais le bilan. Voyons voir. Okay, tu restes organisée. C’est quoi ce délire, faut pas s’emballer. T’es soulagée. Hey oh, faut pas avoir peur des légendes urbaines à ce point là, ma grande. Faut prendre de l’assurance. Tu t’es pris de court. Tes doutes, ta culpabilité. T’es pas obligée de les écouter. N’oublie jamais. C’est toi qui décide.
est-ce que tralala youpi ya c’est suffisant pour expliquer la joie ?

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