Elle te dit qu’il faut y croire, elle te raconte la même histoire, vous vous marrez, c’est terrible la pleine lune, elle te dit essaie quand même, t’es bien d’accord, évidemment, t’es impatiente d’ailleurs, même si tu sais, même si t’as l’impression que tu sais déjà, il y a un truc qui va pas, que tu comprends pas, et là tu te vois sur cette pente glissante, tu te vois attendre, t’as besoin de preuves, tu deviens exigeante, t’es fatiguée, fatiguée, en pleine effervescence…

Faudrait se calmer, oh.
Faudrait se calmer, hey.

Dormir, putain.
Dormir.

Ces quelques jours qui restent.

En attendant.
Pas envie de parler, en attendant.
Pas envie de penser, en attendant.

Lo-bo-to-mie.
Silence.

Tu sèches ton ELLE.

T’as envie de rire, de jouer, de sortir, t’as envie d’oublier quel jour on est, envie de pas savoir que demain va arriver, t’étourdir, bouger, t’as envie d’être une gamine, d’ailleurs c’est ce que tu fais, il y a rien de grave, jamais, c’est juste la fatigue, tu sais bien, y a pas de fatalité, et puis ça va bien d’ailleurs, arrête de paniquer, tu sais plus où tu veux aller, et tu fonces, et tu fonces, qu’est-ce que ça peut bien foutre de se prendre un mur dans la gueule, t’es plus toute seule, t’es plus perdue, c’est des mirages, tout ça, des illusions d’optiques, alors tu penses, on s’en fout, t’es increvable mais on s’en fout, c’est toi qui décide, faut pas croire les voix, racontent que des conneries celles-là.

Tu sais plus bien où il est, ton désir, dans tout ça.
Il y a un moment, il faut aller le toucher du doigt.
Après, on verra.