Chronique #544 : Born Hungry

11 mai 2005 0 Permalink 0
je me sens si seul – marc lavoine
minding divagations
Putain c’est hyper dur, de savoir ce qui te fait envie. En même temps c’est pour tout le monde pareil, en ce moment. Nouvelle tendance du printemps. Trouver le bon dosage, la meilleure combinaison. Envie et pulsion. Imaginer le coup d’après, les conséquences que ça promet. Dérouler les scènes à l’envers, commencer par la fin. C’est très nouveau, comme technique de montage. Savoir. S’assurer. Consignes de sécurité. Tu te laisses porter, mais faut pas exagérer. C’est fragile, encore, t’as pas beaucoup eu le temps de répéter. T’as besoin d’un cadre, savoir où tu es. Tu veux plus te mentir, tu veux plus de cette colère, tu veux maîtriser, c’est toi la plus forte, faudrait voir à pas l’oublier. Les autres, tu les envoies dinguer. Tu dis les choses comme elles sont, dans le fond de ta tête. Après tout, c’est le minimum. C’est pas important, ce que pensent les gens. Pas autant. Tu veux garder cette bienveillance que tu as trouvé au fond de toi pour celle que tu es quand tu te mens pas. Ce truc qui te laisse sans voix. Alors finalement t’as le droit. Oui, oui. T’as le droit de t’aimer un peu toi. Oh oh, comme c’est nouveau. Du coup tu veux tout savoir. Tu compulses les albums photos, tu recenses les mythes personnels. Tu fais sauter les verrous, tu vises plus vite que ton ombre. Tu colles à ta peau. Tu t’écoutes, alors tu te pardonnes tout. C’est le deal, on dirait. Parler. Poser des mots, et qu’ils sonnent justes, en plus. Dessiner l’espace et y choisir ta place. Insides out. Ce que tu gardes, tu l’assumes. Tu mets du sens au milieu des vents. Tu voudrais arriver à lui dire ce projet plus ou moins secret que tu as, tu aimerais arriver à l’écrire ici, aussi, un peu plus sérieusement que quand tu en parles en rigolant. Il paraît que tout le monde passe par là. C’est ça qui te gêne, évidemment. T’es pas tout le monde, putain. Ça suffit avec ça. Tu voudrais croire que c’est une destinée. Que tu es faites pour ça. Tu sais pas quoi en penser. T’as la trouille. Peur du ridicule. Faut lui cacher ce qu’il y a dedans, t’as peur d’en parler, te faire piéger du côté des sentiments, oh lala lala. Genre. Who cares, actually. Va bien falloir la tester, cette envie là. La confronter à la réalité. Ecouter les réponses, décortiquer. Fini les déguisements super intelligents. Tu sais pas comment faire, t’es un peu coincée. Tu l’as entendu rire, quand tu racontais ton retour là-bas. Quand tu faisais les questions et les réponses, comme à chaque fois. Bla bla blaaaaaaaa. Tu l’as écoutée te dire que c’était difficile, d’accéder à toi à cette époque. Que tu allais très très mal. C’est curieux, tu n’y crois jamais, à cette théorie là. Tu ne réalises pas encore. Tu l’interromps, engluée dans les explications. Mouais. T’as des miles à parcourir, encore. Et puis à la fois, t’as le temps. Au moins quatre ans. Alors va savoir. Tu tournes autour du pot, c’est tout, comme d’habitude. T’es pas sûre d’avoir envie de savoir ce qu’ELLE te répondrait, finalement. C’est plus facile de rester dans le flou artistique, comme avant. Plus simple de mettre les *si* en bouteille que d’accepter la réalité des mots qu’elle prononcerait, parce que t’es pas disposée à les entendre, du tout. Et même t’as la trouille qu’elle s’en foute complètement. Tu lâches l’affaire. Démerde-toi tout seul, messire inconscient. Est-ce que j’ai bon, madame. T’as oublié les bases. C’est bien obligé, en même temps. Puisque tu t’en vas dans pas longtemps.

Tu transfères tout le monde en même temps.

j’avais prévenu, pour marc lavoine, niark niark… (penser à prendre l’ipod, dorénavant…!)
can’t believe females are so stupid animals, comme tu dis, lady millie…!!

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