
lift me up – moby
welcome in females world
Tu sors de chez toi un peu avant l’heure habituelle. Tu as tellement hâte, tellement hâte d’y être. Tu montes dans la voiture. Devant, il y a une Chevrolet Corsica. Tu souris. Very funny, ta vie, en ce moment. T’en oublies la check-list habituelle – ipod, casque, téléphone, CB, bouquin, carnet, stylo, papiers, briquet, clopes, chewing gum. D’habitude, tu vérifies. T’es du genre à avoir la tête ailleurs tout le temps, alors c’est plus prudent. Seulement là tu t’en fous, tu souris, et tu t’en fous. Flyin around. La radio est branchée sur Nova, comme d’habitude quand tu l’as prêtée à T. la veille, il écoute Nova tout le temps, toi la radio t’es plus trop fan. Oui mais t’as pas pris l’ipod, alors évidemment. C’est chiant d’ailleurs, le train et le métro sans ipod, c’est moins motivant. Cela dit le problème va vite être oublié, parce que c’est en voiture qu’il va falloir y aller, chez ELLE. Han. Dis donc, la vie. A tout hasard. Est-ce que tu ne te foutrais pas un tout petit peu de ma gueule, en ce moment ? Des problèmes sur les voies, les trains paralysés. C’est pas comme si tu voyais pas le rapprochement. Toutes ces fois où tu as dit ça, toi, parce qu’au dernier moment t’avais la flemme d’aller chez ELLE. Toutes ces fois où tu trouvais des excuses bidons. Des inventions. Tu racontais toute l’histoire, t’es vachement forte en imagination. Tu parles beaucoup. Personne ne doute. Plus c’est gros et plus ça passe. T’avais pas l’impression de les prendre pour des cons, pourtant. Tu te protégeais. Tu te protégeais de leur humiliation. Ta mise à nu, ne pas être vue. Broder les décors, à l’endroit et à l’envers. Projections. Aucun repère. Tu sais même pas comment ça c’est passé, ni pourquoi ça a commencé. Toujours est-il qu’ELLE t’a toujours laissé faire. Jamais demandé d’explications. Jamais jugé, jamais douté, jamais interprété. ELLE t’a laissé gérer. Croire que tu pouvais la manipuler, la décourager, l’exaspérer. C’est jamais arrivé. Il fallait que tu comprennes la liberté, la confiance. La responsabilité. Aujourd’hui tu veux analyser, trouver les clés, avancer. Tu ne rates plus un rendez-vous, pour rien au monde. Ça t’agace, ces séances qui sautent pour ses vacances. Il y a une nouvelle complicité. Ou plutôt, t’as plus peur de lui parler. De tout. Ou presque. Tu tentes le coup par la bande. Ton inconscient va finir par cracher le morceau, probablement. Y a plus grand chose qui te fasse peur, à présent. A part la mort des gens. T’as plus peur de toi, c’est surtout ça. Tu sais où tu vas. Reste à trouver comment.
j’étais bien obligée, pour la musique… ils s’étaient donné le mot à la radio, tout ça à cause de la sncf, c’est à eux qu’il faut s’adresser, pour les réclamations…!
ah sinon, quelqu’un est arrivé ici en tapant « Joëlle Mazart » dans Google, ça mérite un podium.
ah sinon, quelqu’un est arrivé ici en tapant « Joëlle Mazart » dans Google, ça mérite un podium.
Leave a Reply