Chronique #542 : Watcha

08 mai 2005 0 Permalink 0
falling in love again – eagle eye cherry
as a token of gratitude
Ta vie, en ce moment, on dirait un roman de Danielle Steel qui aurait pris des amphets. T’es sidérée. Pourvu que ça dure, pourvu que ça dure. Tu marches sur des oeufs. Oh là là, fini les grands emballements d’avant. Tu prends ton temps. Tu apprends. La patience, l’ennui, le désir. Tu regardes un coup plus loin. Le fameux coup d’après, ce que tu veux en vrai. Tu fais taire les démons. T’es contente de toi, tu sais mieux t’écouter. Fini l’impulsivité. Faut qu’elle grandisse la petite, à un moment. Ça redeviendra jamais comme avant, laisse tomber les images du passé, regarde devant. Tu ne dessines plus rien. Tu te regardes, au centre, et tu vois les fils se croiser, et tu ne sais plus qui remercier, et tu débordes, et c’est terrible, merveilleux, tellement inattendu aussi, déroutant, mais putain, que c’est bien. Reconnaissance éternelle. C’est tellement mieux, de savoir ce que tu veux. D’avoir compris comment ça marche, ce qui te fait du bien. Ta vie, elle est pas dans les livres. C’est vachement mieux, vachement mieux que ce que tu pourrais en dire. Tu sais décrire, les sensations, les émotions, mais les décors tu sais pas très bien, comme si, toujours, t’avais du mal à t’ancrer quelque part, c’est un peu trop réél, aujourd’hui d’ailleurs tu te fous du pourquoi, en ce moment tu traques les comments, pour réparer, pixel par pixel, vision plus nette, toujours regarder ce qui vient après. Du coup, t’as du mal à pas glisser du second degré partout. Des coïncidences, des flash, des explications. Ça valse dans tous les sens, et c’est de l’excitation, ah ça oui, longtemps que t’avais pas été autant excitée même. Et puis t’as envie de lui dire, oui t’as envie de lui dire, que c’est fantastique cette porte qu’elle a ouverte quand elle a répondu oui, après t’avoir un peu fait redescendre, déjà ironique, hey là on va se calmer, tu vas pas nous la raconter… T’avais bafouillé, c’était opéré. Le transfert. T’as un immense respect pour les gens qui te laissent sans voix, c’est ça qu’il faut admettre. Une grande admiration pour ceux qui entrent dans le jeu, qui te dégagent des voies que tu ne soupçonnais même pas. Ceux qui te cadrent, et tu n’attendais que ça. Qu’on ne te laisse pas faire n’importe quoi. Qu’on t’aide à fixer les barrières, pour savoir à quoi il faut renoncer, et puis s’apprivoiser. Tu recolles au direct. Il y a moins de différés, moins de checking, tu te laisses aller. T’as réflechi, tu sais vers où tu veux aller. Tu sais que tous les moyens seront bons pour y arriver, suffit simplement de jamais l’oublier.
menhir express, c’était super bien… pour la première fois sûrement, à ce point là, enfin ! ah, et puis soirée mémorable hier, sont vraiment bien les potes de T., c’est aussi ça qui a manqué.

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