Chronique #539 : Waitin time

02 mai 2005 0 Permalink 0
la decadanse – serge gainsbourg feat. jane birkin
girls only ?
«C’est parfois dur d’apprivoiser le bonheur. Mais avec de la tendresse, mais si vous savez dire les mots qui feront vibrer son coeur, tout sera acquis… célibataire, vous tomberez follement amoureux d’une personne rencontrée par hasard… vous aurez de grande chance d’être *victime* du coup de foudre, vous ne le regretterez pas…», oh oh mais Caroline Alexandre est en pleine forme, n’est-ce pas. Tu t’ennuies. C’est fatigant, d’être une fille qui attend. Les cartons, ça va plus vite que prévu, beaucoup plus vite même. C’est presque fini, de trier les vieux. Et les nouveaux, c’est quand même un peu tôt pour les remplir. Tu voudrais t’envoler ailleurs. Les allumettes sont calibrées, alignées. Il n’y a plus rien à faire. Tu regardes encore et encore, tu t’assures. C’est pas encore le temps des ajustements, pas encore le temps de les gratter, pas encore le moment de t’allumer. Tu sais pas bien gérer l’oisiveté. Faudrait arrêter de penser, bouger, occuper l’espace… mais il y a quelqu’un chez toi qu’est pas d’accord, il faut croire. Pas d’accord pour fuir, une fois encore. Faut que ça vienne de l’intérieur, comme quand c’est une envie, un instantané, c’est comme vous disiez hier, y a plus que l’excitation qui compte, le reste, on le sait bien, que c’est toujours décevant, au bout d’un moment. T’arrives en bout de cycle, c’est le moment le plus monotone, il n’y a plus rien à faire qu’attendre, again, temporiser, s’amuser. Seulement y a pas grand chose de drôle, ici, dans la semaine. C’est pas comme si ça donnait envie de sortir, même. T’es pas patiente. T’as pas envie d’aller creuser du côté de la nouvelle révélation, non plus. T’as lâché le morceau, faut laisser reposer maintenant. C’est chiant comme truc, l’ennui. Nostalgique. Seulement en ce moment t’as pas du tout envie d’être mélancolique, putain. Alors tu feuillettes les horoscopes. T’as mille bouquins à lire, des coffrets DVD en stand by, des gens à rappeler, des listes à écrire, mais ça t’emmerde, t’es pas excitée, du tout, t’attends mercredi, et puis jeudi, et puis vendredi, et puis samedi, et puis juin, et puis juillet, t’attends qu’il soit envisageable de mettre du feu dans la paille, histoire que ça ne finisse pas en pétard mouillé, tu prépares les bûches, tu mets du papier, c’est un peu trop parfait, c’est comme, tu sais, quand tu invites des gens, et que tu les attends, tout est prêt, oreilles aux aguets, quoi faire jusqu’au premier coup de sonnette, dis, c’est pas confortable, tellement, faudrait, je sais pas, y être déjà.
et voilà finalement ça fatigue, qu’ELLE soit en vacances, pfffff.

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