Chronique #490 : Shut down

07 mars 2005 0 Permalink 0
don’t follow – alice in chains
who do you think you are, you idiot ?
Elle te dit que c’est une nouvelle vie qui va commencer. Que c’est le destin, forcément. Que ça devait être, qu’il faut toujours parler.

Tu parles oui, justement. C’est pas comme si t’avais oublié ce qui était arrivé, la dernière fois que tu leur as dit la vérité. Haro sur le baudet. Regarde-moi dans les yeux et jure, jure, jure que tu n’as rien fait… que tu ne m’as rien dit… que c’est moi qui ai menti… Elle avait osé. Eye to eye, au milieu des autres comme la reine et sa cour, elle avait juré. Sentence et couperet. Mais ses yeux se foutaient de ta gueule. J’ai gagné, chérie. Sa parole contre la tienne. Autant dire que tu pesais pas lourd (et pourtant tu bouffais, tu bouffais, tu bouffais…). Autant dire que t’as été chassée – de la tête aux talons sa peau doit être rance. Au mieux t’étais une balance. Au pire tu pouvais ajouter mythomane et perverse. Alice au pays des merveilles. Autant dire que t’as jamais recommencé. Tout le monde se fout de la vérité. Y en a pas un qui a envie de l’entendre. Ferme-là. Profil bas. Excusez-moi. Vous ne le regretterez pas. Oubliez-moi. Des fois c’est facile et des fois pas. Comptez sur moi. Pardonnez-moi. Mais gardez-moi. Je ne suis pas comme ça. J’ai pas fait exprès. Ne m’abandonnez pas.

C’est quand même bizarre la vie hein. Et t’as pas envie de donner du sens, ni de chercher, ni de creuser. T’es fatiguée. Les chemins qui se croisent, les coïncidences.
Elle te dit aussi qu’elle t’a trouvé *très bien*, la femme qui va te louer l’appartement. Comme si c’était un compliment. Tu pourrais même faire les phrases tiens.

T’es fatiguée, fatiguée, fatiguée.

mais sinon ça va, ça va, ça va.

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