Chronique #487 : Inner Child

04 mars 2005 0 Permalink 0
don’t speak – no doubt
(crédit sculpture : gil bruvel)
we used to have good time together…
{someone told they had to wait 8 hours ’til welcome you in your life… «hey, you’re just in baby, cheers !»… you feared… what’s goin’ on here ? you tried to focuse on the average… is that supposed to be a gift ? gosh… freaky.}

Huit heures, huit ans, et plus rien.
Zéro pointé, ceinture serrée.

Est-ce que tu t’assumes (est-ce que tu peux te passer d’ELLE) ?
Est-ce que tu te mens (est-ce que ça va recommencer comme l’été dernier) ?

C’est beaucoup trop tôt hein. Deux ans c’est beaucoup trop tôt d’ailleurs c’est écrit partout ah ah c’est bien la preuve. Rien à voir avec une projection voyons. Comme si tu savais pas combien c’est terrifiant cette échéance. Le compte à rebours a commencé. Bientôt il va falloir couper. Tu lui en as parlé aujourd’hui, deux fois ou trois… t’as fais ta blasée, ouais ben ça va pas être facile mais bon hein c’est pas comme si t’avais le choix etc. Esprit warrior. Cinéma 16/9e. Attention danger. Air dégagé. Vite, changer de sujet. Ta voix tremble et tu sens que tu vas pleurer. Vite se reprendre, vite contrôler les émotions. Pas envie d’en parler, pas maintenant s’il vous plaît. T’as pas envie d’entendre de sa bouche les mots qu’on te dit autour. Que ça va aller, que tu t’y prépares depuis un moment, que tu trouveras une autre ELLE là-bas. Qu’elle connaît une telle, qui est très bien. T’en as rien à foutre. T’as pas envie qu’elle te dise que tu vas y arriver à te passer d’ELLE. Et puis t’as pas envie d’en parler en fait, tout simplement. Tu fuis. Pas envie de projeter, pas envie de préparer, pas envie d’organiser, pas envie d’imaginer que ça va bien se passer, pas envie de perdre cette euphorie, pas envie d’être détachée. Tu bouges pas. Tu éludes. Pays des bisounours. T’as vu comme on est potes, t’as vu comme on est adultes, t’as vu comme on rigole, soyons désinvoltes bordel. Frimeuse. Mais t’as bafouillé et t’as perdu le fil et t’as bien vu qu’elle n’a absolument pas été impressionnée par ton numéro de cirque. Faut que je vous rende quelque chose ? Ah ah. Ce qu’il y a de bien avec la psychanalyse c’est que la vie se superpose multi-degrés, alors qu’est ce qu’on se marre. Tu crois qu’elle va se passer de toi comme l’enfant d’un placenta ? PROJECTION ! Elle est comme tout le monde, elle sera un peu triste de la séparation et puis avec le temps va tout s’en va, les feuilles mortes etc. L’enfant, le placenta, hum hum tu serais la première nourriture c’est donc ça que tu crois… INTERPRETATION ! peut-être que tu tiens un truc là. Et peut-être pas. Et puis en même temps tu crois qu’elle est en colère parce que tu ne veux pas écouter qu’elle est triste et que pour elle aussi ça va être difficile vous savez. Comme si elle était attachée à toi. Comme si tu pouvais croire ça. Comme tu aimerais pouvoir croire ça. Comme tu aimerais être sûre que ça soit possible qu’on soit attaché à toi. Qu’elle soit attachée à toi. Que tu saches autoriser un truc pareil. Ouais parfaitement. Viens pas me dire que t’es capable de lire dans ses yeux que tu vas lui manquer. Viens pas me dire que t’es capable d’envisager de répondre à l’une ou l’autre des alternatives sans enfiler ton costume de warrior – détachée, détachée, détachée, le reste on verra après, on triera les émotions à la maison. Stay on control. Do not let her talk. Do not let anybody talk but headquarters. Viens pas me dire ça.

Parce que tu vas prendre mon poing sur la gueule, à un moment donné.

départ demain, pas facile mais pas le choix… un festival… pas envie de confronter la situation, nianiania même chanson.

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