Tu te souviens plus bien quand t’as eu l’idée, mais elle s’est développée vite. Tu t’es emballée en trois heures comme d’habitude. T’adores ça. Ça sert à rien mais ça occupe. Ça nourrit l’esprit warrior. Il n’y a plus de limites et tous les moyens sont bons. Enflammée. Inflammable. Tu compenses. Hey. Tu te fais plaisir et tu t’inquiètes pas trop pour rien. Tu t’en fous et t’as douze ans et tu mets des t-shirts home-made et tu fumes des joints et t’es over-blasée, han, pendant que madame je-sais-tout se la raconte comme c’est pas permis. Alors ça finit par t’agacer tout ça et il y a cette habitante maintenant, celle qui ferme la porte quand ça fait trop de bruit, donc t’as pas tellement intérêt à faire la maline, crois-moi, sinon c’est direct dans le mur. Un ange passe. Repositionnement. C’est ta nouvelle manie. Passer le film au ralenti. Allonger l’espace-temps pour te regarder dedans. Te voir. Oh Oh. Où tu t’en vas comme ça. Regarde. Mon premier c’est désir. Mettre un nom dessus. T’as besoin d’une nouvelle pièce toi, vraiment ? Une chambre d’amis peut-être ? Vas-y j’ai hâte de connaître ton histoire pinocchio. Je te connais par coeur, arrête de faire l’intéressante bordel. T’as pas que ça à foutre si tu veux mon avis.

T’as envie de quoi, TOI ?

Tu commences à l’entendre.

C’est ça, la révolution.