Il y a ce moment, quand tu sens la crise arriver. La pure chute vertigineuse. Comme si tout à coup plus rien ne va. Comme si tout à coup t’avais plus de force ni d’énergie mais alors plus rien que du gris dans la tête et du vide dans tes gestes. Quand tu deviens aquoibonniste comme dirait E. Quand ça va pas. Voilà c’est ça, ça va pas. Du tout. Ras le bol. De tout. Caprice. Y en a marre. Puisque c’est comme ça. Ah vous le prenez sur ce ton. Très bien. Je boude. Oui voilà maintenant c’est décidé. Désormais quand ça va pas tu boudes la laïfe. Fuck’em all. Alors tu fermes les portes. Hop hop hop y a plus personne. Tu t’installes. Tu attrapes la couette et tu te roules dedans en tailleur sur ce fauteuil en osier blond. Tu lances i-tunes. Que des trucs vachement gais. I want you de grateful dead feat. dylan. Then plateau de nirvana on mtv-unplugged. Et puis as tears go by de faithfull. Alors tu roules un joint. Et ça te met de bonne humeur. Tout à coup t’es vachement bien avec toi. Le reste on verra demain. Il n’y a rien de grave voyons. Pourquoi tu t’inquiètes. T’es bête tu sais. Rappelle-toi. Les perspectives. Tu sais bien que c’est que de la mauvaise foi tout ça. T’es en colère. T’aimes pas le sport alors c’est pas en te forçant à contracter les abos-fessiers que tu vas te réveiller avec la bonne humeur de l’ami ricoré tous les jours. Ben non. Ça arrive ma grande. Alors hop. Tu te consoles. On va se faire une belle soirée toi et moi. On va bien s’entendre. Tu vois tout s’organise. D’autres gens sont là et la musique change. L’avait bien raison Ol’ Dirty Bastard.

Shimmy shimmy ya shimmy yeah !

Tu passes à autre chose.

Et ça fait vachement du bien.