
Ici, il y a une braderie.
no more mind
Qui dit braderie dit musique alors il y a des haut-parleurs dissimulés plus ou moins finement sous les fenêtres des premiers étages des immeubles et on y déverse un mix improbable de tubes mainstream dans une suite pas tout à fait logique mais tout le monde s’en fout d’ailleurs c’est pas comme si c’était prévu pour plaire. Du tout. C’est prévu pour accompagner les kilomètres de pavés et les bousculades sordides. C’est prévu pour envahir les neurones parce qu’au bal masqué (ohé ohé) on peut pas exactement se débrouiller autrement. C’est pas très compliqué, suffit de réadapter les vieux taylorismes. Tu as sifflé en travaillant, citoyen ? Désormais, tu siffleras en consommant.
Bref. Evidemment ça fonctionne super bien et c’est ainsi comme on dit que tu as laissé cet air considérablement casse-couilles jouer les rengaines des heures durant à fortes répétitions de bouts de phrases… this love… blabla lala… but I won’t say good-bye anymore.
«Mais, mais», intervient Madame Freud. «Mais, mais tout de même c’est pas vraiment anodin ces paroles».
Han, ta gueule.
La maison restera fermée pendant les vacances, on a dit.
des rires et des joints et des fêtes et les jours qui passent et qui rapprochent… bientôt juin, qu’est-ce que c’est bien !
Leave a Reply