Chronique #466 : Flowing tears

01 février 2005 0 Permalink 0
Ça dégouline partout.
crédit photo dresdendolls.com
waterfall over there
Sale journée de merde. C’est trop lourd, mille fois trop lourd. Il n’y a plus rien à taire ni rien à se cacher alors les mots s’enfilent et ta voix tremble. La colère s’est envolée. Tu as du chagrin, beaucoup. Des sanglots et l’eau à fleur de peau. Toute la tristesse du monde. Jour de deuil. Tu grandis ma vieille. Tu grandis et tu réalises l’ampleur du désastre. Cette petite fille coincée là-bas et l’épaisseur de l’armure et la vie qui est passée à côté. Les issues condamnées d’avance. Toutes ces pierres que tu as entassées ici et là. C’est tellement dommage. Ils te dégoûtent. Tu t’éloignes. Tu les pleures. Tu laisses couler et enfin tu dors.

Tout à l’heure quand tu es rentrée après ces minutes passées avec ELLE il y a eu un cri qui est sorti. Un joli cri du premier février et c’est une date à marquer. Et puis ce gros chagrin de Léon, sale journée pour lui aussi et ça finit par devenir une habitude. Il est distrait, so what, c’est certainement pas une explication pour lui tirer les cheveux. Quand cette connasse oublie de saler les pâtes son mec ne lui tire pas les cheveux ou alors elle se serait barrée fissa hein. Ou peut-être qu’elle aime ça après tout aussi. Enfin t’as pas férocement envie de t’intéresser à l’activité sexuelle de cette nana non plus. L’instit de Léon ça devrait être comme un ange. Parce que les anges n’ont pas de sexe. Tu tournes autour du pot mais la vérité c’est que tu aimerais débouler dans la classe et t’offusquer. Quoi, mais enfin, faut vous faire soigner hein ! Mais tu ne le feras pas. Ici c’est impossible. Beaucoup trop compliqué. Tout le monde te connaît. Tout le monde les connaît. Toute le monde sait. C’est au dessus de tes forces. Les poubelles parfois faut les incinérer carrément sinon c’est une perte de temps. Alors tu consoles. Tu délègues l’école. Comme si c’était pas très intéressant l’école. Et ce soir tu vois bien que t’as eu tort. Fallait faire front. Va falloir dire stop.

Mais tu sais pas trop comment.

she‘s got a polo-rabbit but i’d rather look for a coin-operated boy (obviously the right fuckin’ key-song of the day)

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