C’est pas facile de plonger tout au fond d’ailleurs c’est pas sans te rappeler les 4m22 (qui n’existent plus by the way, fucking european rules) de la piscine du club des cinq (
Anton Ivan Boris et moi, lalalala… – c’était pas ça les vraies paroles mais on s’en fout), c’est pas facile parce qu’il y a toujours ces
what-they-call résistances biberonnées par la princesse des emmerdeuses et ça te vrille les oreilles comme si t’avais pas respecté les paliers de décompression et ça clignote dans toutes les directions et toi tu vises le fond comme si ta vie en dépendait mais tu n’y arrives pas et tu rebondis avant et tu voudrais avoir la recette, le truc magique, pas grand chose hein juste un bouton comme dans l’ascenceur…
étage du fond – bienvenue – vous pouvez remonter maintenant. Bien sûr des fois t’en es tout près du fond, tellement près que t’as l’impression de le toucher seulement quand t’as repris de l’air t’es bien obligée de t’avouer que c’était du trompe l’oeil presque intégralement réussi mais rien de mieux. Bien sûr aussi que c’est jamais très très agréable cette sensation d’écrasement comme si on te broyait chaque cartilage de chaque articulation et qu’on compactait tes poumons et qu’on enfonçait le plus loin possible tes yeux au fin fond des globes et que tu suffoques et suffoques et suffoques et que t’as peur tout à coup d’être une sale mouche gazée au baygon jaune ou vert – les pattes coincées dans du miel.
Le truc c’est que t’adores le vide maintenant que tu sais contrôler la chute et c’est tellement bien de te lâcher le plus loin possible et de t’abandonner au hasard des rues… ouais c’est trop bien. Parce que la remontée derrière elle est toujours terrible. Fantastique. Et tu regardes vaguement les cadavres des peaux se fondre dans le chlore du bassin comme des cendres un peu trop consumées et t’as pas de remords à les abandonner là tandis que tu respires enfin bordel, tu respires enfin et y a plus rien d’autre qui compte ni plus rien d’autre qui risque de t’atteindre. Alors tu LUI déverses des torrents et d’ailleurs ELLE sent ces choses là ELLE depuis tout ce temps, et ELLE t’écoute et ELLE t’aide à emballer les perles sauvées des eaux et tu te dis que t’es une vraie imbécile quand t’as la flemme d’aller LA voir. Alors tu rentres et t’es vidée et t’es blasée et tu lis cette phrase et tu planes et y a même plus de mots finalement, le dictionnaire est trop petit pour raconter l’émotion tu vois. Mais waow. C’est à se demander comment t’as pu sans arrêt plomber tes jours et tes nuits à muscler des sentiments débiles hérités du fin fond de la bêtise. Comment t’as pu laisser ces gens occuper tant de place pour rien quand il en existe d’autres. Ouais vraiment. Mais tu regrettes rien du tout oh la la non tu penses, sûrement pas puisque ça t’a emmenée là.
Et puis tu t’en vas dans pas très longtemps… elle est pas belle la vie ?!
c’est le drame, la game cube a rendu l’âme… mais y a pire, bordel c’est pas bientôt fini l’épiphanie ?
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