
Pas grand chose à dire sur l’après-midi, je suis une bonne actrice parfois. Cé. et moi filons rapidement sur la route, direction the place to be. Je papillonne, c’est amusant de revoir tous ces gens – je ne vais pas arrêter de la soirée, j’aurais la bougeotte et à nouveau vingt-ans. Bref. Alors que les gentils hommes-en-blanc nous invitent à grimper à l’étage pour passer à table, je L’aperçois enfin. LUI. Sa silouhette déguingandée, son air de ne pas trop savoir ce qu’il fait là, comme si on venait de le parachuter par hasard. Mon coeur s’emballe. Je tergiverse puis enfin j’ose… son sourire me transporte. Vingt minutes hors du temps, juste en phase avec moi, juste en face de lui qui me parle, qui ne m’avait jamais vue blonde et que ça fait rire, ces anglaises autour de mon visage. Comme si il était séduit, un peu. Il semble déçu que nous ne dînions pas à la même table, et moi alors… Mais c’était impensable. Je sais bien que des dizaines de mètres nous séparent, quel que soit le sens dans lequel je tourne et retourne l’histoire. Au propre comme au figuré. Je sais aussi qu’avec lui c’est ma vie toute entière qui prendrait sens. Il est assis là-bas et moi ailleurs, alors je vais passer la soirée de tables en tables sauf à la sienne, comme pour négliger que c’est seulement avec lui que j’aurais voulu discuter des heures et des heures. Je vais aller fumer avec ceux qui fument et rater son départ, il est parti tôt, oh merde. Je vais danser, beaucoup. Je vais oublier que j’ai dix ans de plus que GrandA&Sa, PetitA, Ju&Pa, Ben et A., et pas loin de quinze ans de moins que LUI. Je vais interroger V., qui sait tout. Il me faut dénicher l’idée du siècle pour le re-trouver. Va falloir jouer serré.
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