Je pensais mon coeur sec et mes larmes taries.

Bien trop de colère, bien trop de rage enfouies

Pour me laisser aller à la mélancolie.

Est-ce un miracle si je pleure depuis mardi ?

Et voilà que je fais des alexandrins à deux francs. Va pas falloir s’étonner si on me découvre accroupie à jouer aux billes, je suis en pleine régression pré-pubérienne (vaste programme). Bon je voulais faire un note poignante qui aurait parlé du bonheur auquel invite la tristesse quand elle ne naît pas du désespoir, figer ici toutes ces émotions qui me bousculent depuis quelques jours, parler de la fureur qui m’abandonne pour laisser émerger un aéropage de sensations que je n’espérais plus – c’est râté.

J’ai pleuré pleuré et encore pleuré chez ELLE aujourd’hui… J’ai lâché, relâché, je suis épuisée par ces transferts, ces contre-transferts (c’est une obsession), ces aveux masqués et bien enrubannés. C’est le prix à payer, je suppose, pour faire taire l’angoisse, pour enfin nager en surface – ce qui est nettement plus agréable que l’apnée dont j’étais coutumière ces derniers temps. Pfiou écrire est laborieux ce soir, je n’arrive pas à faire couler mes mots… Bref. J’ai peur de la violence de mes affects, comme ils disent, peur de l’effrayer, peur qu’ELLE ne puisse ni ne veuille assumer ce rôle que je lui ai attribué, substitution-ersatz de MA.

Et à la fois, ça n’a pas grand chose à voir. Et vice-versa.

en aparté… à force de lire certains commentaires de blogs ici ou là y compris parfois *chez moi* – via mail, le PHP a eu raison de ma patience -, je me demande si débarquer chez les gens pour leur cracher à la figure qu’ils sont nuls sous toutes les coutures n’est pas le dernier truc hypra-orgasmique du moment, auquel cas je n’aurais plus aucun scrupule à aller sonner demain chez ma voisine vu comment ça à l’air jouissif comme concept… ou consternant, c’est selon.