Bien, disons le tout de suite, Labia Majora est décevant. Merde, alors. Jamais vu une season première aussi soporifique. J’ai pas ri, j’ai pas pleuré, j’ai pas été troublée, ni même intriguée, en résumé je me suis franchement emmerdée. Pas fait pour arranger mon cafard, cette histoire. Et puis Dom-the-cat tire une tronche désespérante, l’a toujours pas digérée le retour, putain de chat, faut dire que là-bas elle passait ses journées à regarder la rue depuis la baie vitrée, et à se balader de bas en haut dans les escaliers, et qu’il y avait tout un tas de bras pour la caresser, alors tu penses. Le contraste, sa race. Ici c’est le bordel, partout, valises pas vidées, paquets à moitié déballés, rien à bouffer, et puis il manque des meubles, des étagères, de l’espace pour installer ce qu’on a rapporté, de l’énergie pour avoir envie de s’y coller. Comme au reste, d’ailleurs. Les voeux à envoyer, because je suis une fille bien élevée. La CAF qui m’a oubliée. Le devis pour les travaux du plafond. La Sécu à dompter. Les inscriptions auxquelles il va falloir se résoudre, à moins d’un miracle aussi intempestif qu’inopiné. Les conduites pour accompagner. Ce mail qu’il faudrait que j’envoie à P., que je n’ai pas pu rencontrer malgré l’insistance que j’ai mis à la réclamer… Tout ce plomb qui coupe les ailes, tout cet ennui, tout ce ciel gris.
Et je brûle de désirs, et je me tords de ne voir aucune issue pour les assouvir, et je me gonfle d’envies incompressibles, et je me laisse aller, but je dérive, et je laisse parler mes rêves, les écoute, mais ça me foudroie, d’un seul coup, jambes coupées (sans commentaire), faudrait jamais, jamais se réveiller, et je laisse faire, but y a rien qui vient, pourtant ici je suis bien, manque trois fois rien, une baguette magique, sans doute, et un peu de chance, et un peu de lumière, et des bras ouverts.
{«I know how hard you work to keep yourself at a distance from everyone else on the planet, but it’s not working for you anymore.»}
Leave a Reply