Chronique #692 : Behind the Mirror

10 décembre 2005 0 Permalink 0
once, a glimpse – maxïmo park
please please please let me get what I want
Elle et moi, on vit dans le même bordel. On planque nos fragilités, nos structures névrotiques, nos errances analytiques. On affiche la même détermination du petit soldat, vous savez, celui sur qui tout le monde croit toujours pouvoir compter, comme si c’était un rôle attribué, déterminé, et point-trait.

{Heureusement que tu es là, tu sais.} Same here, j’te f’rais dire. Avec toi j’apprends l’amitié, dans ce qu’elle a de plus simplifié. De plus lumineux. De plus solidaire. Avec toi, je n’ai pas du tout besoin de me cacher. Il n’y a pas d’enjeu, ni aucun combat, il y a l’écoute, et la sérénité qui apaise les doutes. Avec toi, nul besoin de tricher. Puisque nous tenons le même discours. Puisque nous avons accepté les mêmes règles, puisque nous avons les mêmes exigences, puisque nous ne voulons plus lutter – mais nous battre, interminablement, et démonter les mécanismes impermanents.

Il me dit, pour l’instant, il est prévu qu’on passe une semaine chez son père. But c’est pas si sûr. En ce moment, c’est crise sur crise. Elle veut une bague. Elle voudrait se marier l’année de ses trente ans. Mais moi, il me faut plus que ça. Je suis amoureux, oui, sûrement, mais ça n’excuse pas tout, et je sors d’une histoire difficile, euh ouais ça fait deux ans. C’est marrant la vie parfois, n’est-ce pas.

Peu importent les pleurnicheries, finalement. Peu importe si mon coeur bat trop fort. Je veux brûler, et me consumer, je veux aimer passionnément, et me mettre en danger, puisqu’il n’y a que ça qui me fait bander. Amour toujours. Amour courtois. Fondement de mon désir à moi. Je joue un jeu dangereux. J’aime le danger. Comme toi. J’aime que tu ne me juges pas. Tout comme je ne te juge pas. J’aime que les détails te parlent. J’aime jongler avec les mots, j’aime les double-sens. J’aime lire comme un livre en toi. So what, c’est notre langage, n’est-ce pas. Fuck the surmoi. Fuck les perversions, fuck les conventions. Je veux vivre au gré de mes désirs, et éviter que ça fasse robustement souffrir. Je veux t’entendre nous expliquer qu’on a gagné, après l’appel du vide. Après l’envie de mourir. C’est dingue, hein, qu’il nous faille payer la bienveillance à ce point. Qu’il faille mille fois nous rassurer, envers et contre toutes nos culpabilités, nos responsabilités. Fébrilité. No choice. Je n’ai pas le choix. Il faut y aller.

Je veux aimer.

le père-noël est une ordure, bordel de merde ! (arf)

No Comments Yet.

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *