Chronique #731 : Alternateen Anthem

26 janvier 2006 0 Permalink 0
bitch – meredith brooks
so you won’t squawk
{«Admettre que, certaines personnes, l’amour qu’on leur porte les émeut. Mais que c’est peut-être leur maximum.»}

Faut que j’arrête de lire les bouquins d’auteurs borderlinabandoniksamer, m’est avis. Passé l’âge de souligner des lignes, mais si, vous savez, on l’a tous fait, remember, qui dans Kafka, qui dans Gary, Zweig ou Duras, etc. T’as quinze ans et tu bloques sur une phrase. Han lala. Cétromoua. Caisse de résonnance. C’est pas l’auteur qui te parle, non, ni son personnage. Tu n’entends plus que toi. Bah ouais, you scored. C’était ça. Leur maximum. Niania. Pfff. Marre de l’intime. Fuck off. Moi, je veux des aventures, des trucs qui transportent, et qui trimballent, moi je veux des cris, des rires, de la chair, du sexe, et des soupirs, ouais, moi je veux l’émotion à l’état brut, du rock, des chocs, et puis de la sueur, aussi, de la tendresse, et de la douceur, moi je veux des paysages, et des ambiances, et puis l’effervescence, et l’imprévisible, des rencontres, des territoires en friches, des nouveaux espaces, moi je veux la vie, la vrai, la vie en vrai. Les faits. Rien que les faits. {Uniquement le mot précis pour dire la chose}. Ras le cul des analyses, des analogies, des métaphores, et tout le bordel. Ras le cul de lire partout le même constat, tiède et bientôt froid. C’est emmerdant, vous ne trouvez pas ?

Bref.

Moi-même, j’ai plus envie de commenter. Dingue. Ouais. Pas d’avis. Pas envie. Veux pas savoir pourquoi je suis si gaie. Ou si agacée. Ou si désinvolte. Ou si culottée. Ou si furax. Rien à battre. Ces mots mènent toujours là où on imagine devoir se rendre. Les mots qui interprètent. Ils sont choisis, dissertés, agencés. Un sujet, et puis un verbe. Des épithètes, des compléments d’objets. Des images. Des comparaisons. Tu parles d’un emballage. Tellement conditionné. Tellement bien ficelé. Ahem. {Uniquement le mot précis pour dire la chose}. Présentement. Ni après, ni avant. Et se dire qu’il est tout petit, ce mot, souvent. Pour exprimer ce que je ressens.

Alors se dire qu’il faudrait le dessiner. Han ouais. J’aimerais bien dessiner, tiens. Ou peindre. Yep. Plutôt peindre. Peindre n’importe comment. Peindre en grand. Peindre brut, les éclats, la joie, la colère, le plaisir, l’attente, l’excitation. Peindre comme on danse, sans intentions, ni destinations.

Peindre, et regarder à quoi ça ressemble, un tourbillon.

ouais parce que dessiner, à part des moutons… arf.

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