Chronique #759 : A la Réforme de l’Entendement

08 mars 2006 0 Permalink 0
ne pleure pas jeannette – comptine populaire
aujourd’hui, y en a marre de la pluie
Est-ce que c’est pas un peu assommant, oh my gode, cette manie qu’on a à devoir se justifier, tout le temps, des émotions, de l’intuition, et des sentiments ?

Putain.

J’en ai super ras le bol, ici et maintenant, de devoir m’expliquer, et m’expliquer, et m’expliquer encore. Histoire de me faire bien comprendre, voyez, et pas tout de travers, et pas un mot pour un autre, et pas en oubliant des grosses parties de l’ensemble, et pas en laissant glisser because tout de même, n’exagérons rien, c’est pas de la survie de la planète dont je suis entrain de parler, n’est-ce pas, non, je suis juste entrain de parler de moi, et ça demande pas beaucoup d’efforts, de fermer ma gueule et de me laisser porter par la terre qui tourne autour du soleil, ouais, c’est plus facile les petites concessions que les coups de pieds dans la fourmilière, ça tout le monde le sait, seulement à l’heure où je vous parle, j’en ai marre du système, marre de la confusion, marre de ne plus trouver quoi dire, marre de ne pas trouver les mots pour le dire, marre du devoir dire. Raaaaaaaaahhhhh. Give me a break. Je ne veux pas m’expliquer.

Quelle fatigue.

Je cherche l’argument. L’imparable. Le pourquoi dont surgira le comment. Qu’on me foute la paix. Plus rien à ergoter, et me laisser guider par mon bout du nez. Give me a breath. Mais je manque de conviction, voilà, de confiance, d’assurance, de sincérité, et blabla, sans doute. Mouais. Faudrait simplifier, one more time. Aller à l’essentiel. Résumer. Une phrase, et une seule. Savoir ce que je veux. Ah ah. Again. Toujours la même rengaine.

A la fois, hein, c’est pas comme si y avait moyen d’y réfléchir. Ben non. Je ne pense à rien. Je laisse décanter, je traverse les heures sur toute la gamme électrique d’un épiderme mal accommodé à la frustration biologique, fondamentalement cellulaire, rien à dire, et en premier c’est le vide, le découragement, et après la colère, et puis la mauvaise foi, nianiania, je grogne, je pleure, bouhouh, faichié, j’en veux au monde entier, et ouais, voilà, j’en suis là, et j’ai bien le droit.

Et demain.

Que sera, sera.

en même temps, ah lala, en même temps c’est parfait, et si seulement.

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