Au bout du quai de la gare de Lyon, il n’y a plus que des hommes avec des pancartes. Qui attendent d’autres hommes en costard-cravate. Plus d’amour nulle-part. C’est dommage.
Il y avait tellement de joie là-bas. Celle qui accompagne la liberté, celle dont je me suis trop privée, sans doute. Celle qui ne calcule rien, juste l’envie d’être bien, et se demander souvent pourquoi on s’oblige à ce point. Celle qui décuple le plaisir, le rire, le désir, celle qui n’oblige pas à réfléchir. L’instantanée légèreté de l’être, sans avoir besoin de paraître ou de représenter, puisque tout le monde te connaît. Ce truc précieux, que tu as envie de ne plus jamais perdre, déjeuner les pieds dans le sable en ne sachant plus si ta bouteille, la veille, on avait dit que c’était celle de Solange, ou de Louis XIV. Et les phoques, bordel, c’est pas banal des phoques il paraît qu’il y a une colonie ? Tout le monde sourit, la bienveillance, tu veux du champ’, t’es jolie, tu resplendis, t’as eu raison, c’est trop chouette que tu sois de retour à Paris. On se voit bientôt hein, c’est promis ?
Pendant ce temps (à Vera Cruz), je prends des trains pour aller passer la journée avec des gens avec qui j’aime travailler, enfin. Pendant ce temps j’apprends que la banque a semble-t-il fait une grosse erreur en ma faveur. Pendant ce temps je dors sur des plages que j’ai tellement imaginées souvent, Matthieu, Camille, les cerfs-volants. Pendant ce temps on me dit qu’il faut y aller, mais enfin fonce, c’est une super idée, tu attends quoi exactement, lance-toi, et si tu as besoin on est là !
Et aujourd’hui, je ne suis plus propriétaire.
(…je fais ce que je veux !…)
Noumanoumayé !
octobre 4, 2014
Très très très beau site !
Une bise en passant
octobre 5, 2014
Merci merci merci ! Je me souviens de toi comme si c’était hier… Et c’est très réjouissant