un homme heureux - william sheller t'as vu, maman, tout ce que je sais faire ? Un bisou-collé, des tu vas me manquer et plein de je t'aime, et puis la porte de l'ascenceur s'est refermée. J'ai poussé celle de l'appartement de E., et j'ai traversé le couloir. Voilà, petit chat, quand tu reviendras, il y aura plein de cartons dans le nouvel endroit qu'on aura pour tous les deux. Et puis ça sera mon anniversaire de maman. Tu auras sept ans. Sept ans. Tu te rends compte, un peu ? Merde alors. J'ai traversé le couloir, et c'est là que c'est ...
Chronique #586 : Girls just wanna have fun
cadillac ranch - bruce springsteen il n'y a pas d'amour heureux Hey, moi je suis comme Madonna. Pile, poil, pareille. Last night I dreamt of San Pedro, et tout le tralala. Faire la route sous le soleil, et puis s'arrêter quand on a envie, manger des frites et du chocolat Ritter, et puis que les flics sourient quand ils stoppent les autres files, parce qu'on est complètement perdues, alors il faut nous laisser passer, même si c'était pas prévu, rapport au sens interdit, fatalement. Arriver, et c'est facile de se poser, s'organiser un week-end de feignantes. Sourire. C'est joli, la vie, quand ...
Chronique #584 : Chaleur
au conditionnel - matmtah (j'ai pas dit *canicule* !) Je déménage... voici ma nouvelle adresse... Léon est trop fier. Il part à l'école sans cartable, fini le travail, et Ratus-le-relou, et il a à la main les cartes que je lui ai fabriquées hier soir, avec son nom, sous l'image de son héros du moment, et puis son adresse e-mail. Pour son anniversaire, il veut un ordinateur, et puis un scanner, et une imprimante aussi tant qu'on y est, parce que ça le gave de colorier, voyez, quand Photoshop peut le faire. Fatalement. Difficile de penser qu'il puisse en être autrement, je veux ...
Chronique #582 : Cemetary Gates
come with you - millionnaire packing life & stuff Bon, bon. J'écrivais un truc sur la mémoire, et les souvenirs dont on préfère ne plus entendre parler, rapport à la détresse, toussa, mais qui reviennent quand même, fatalement, et c'est pas un hasard, figurez-vous, en psychanalyse, on appelle ça abréaction, hey oh, Frau Freud is talkin to you, bref, j'écrivais une note probablement au delà de l'ennui, alors myself a réglé la question en un seul clic, tout a disparu comme par magie, y a plus qu'à tout recommencer puisque t'es si maline, arf, arf. Okay, dans ma .s.e.c.t.e. que j'ai, quand ...
Chronique #579 : Synchronisation des montres
on play : the wet grass - adrian bouldt thanks to millie on a fait la révolution... Me voilà fort dépourvue, dites donc. J'ai du mal à me suivre, oui, oui, j'en suis là, au point de courir derrière moi, hey oh, où tu vas dis, attends-moi, faudrait peut-être qu'on se parle, tu crois pas ? Nan. Je crois pas. Je parle plus. Je raconte, ah ça ouais, fatalement, mais c'est pas de ma faute, hein, et mieux vaut en rire, d'ailleurs, et faire rire les autres, par la même occasion, parce que oh my gode. J'en demandais pas tant. My own private ...
Chronique #578 : Some Stage To Cross
get this party started - pink divas et paillettes, c'est ça l'idée. Y a un moment, faut savoir s'arrêter. Se dire bien, voilà, bon d'accord, c'est ça ma vie, okay, en gros, je sais où je veux aller désormais, cool, on progresse, finis les plans sur la comète de quand je serai grande, je serai cosmonaute ascendant couturière, et puis bien obligée d'admettre que ça va être emmerdements sur emmerdements, dans cette vie qu'on m'a filée, que je sois responsable ou coupable ne change rien à l'affaire, qu'il faille boucler des boucles avant de foncer tout droit ou bien même pas, c'est ...
Chronique #577 : Direct-Live from Chouineland ™
revenge - frantic don't move ya lips just shake ya hips Il me manque. Quinze jours qu'il est en stage, quinze jours qu'on ne se voit plus, alors on s'appelle, et on s'envoit des messages, mais évidemment c'est pas comme si c'était pareil. Non, non. Rien à voir. Il me manque ici, mon frère, mon ami. Je suis au bord des larmes. Gorge étranglée à me faire mal le long des mâchoires, vous savez, comme quand c'est tout coincé, trop serré. Il y a une pointe d'amertume, aussi, bordel, c'est vexant, au bout d'un moment, cette rancoeur latente, Caliméro style, il n'y ...
Chronique #574 : Réparation
the world is mine - david guetta (fatalement) Pleine lune cette nuit. L'autoroute est noire, économie d'énergie sans doute, il n'y a personne ce soir, à peine un camion ou deux qui remontent vers Bruxelles, puis les Pays-Bas, enfin je ne sais pas, j'écoute Frantic, et puis Big&Rich, j'ai hâte d'avoir dépassé Roissy, font chier, à quoi ça rime ces limitations de vitesse, j'adore conduire la nuit, mais il faut aller vite, ouvrir les fenêtres et aspirer les courants d'air, et puis mettre de la musique, fort, super fort même, alors c'est presque un voyage sidéral, meilleur que la meilleure des dopes, enfin ...
Chronique #573 : Dans trois mois, c’est dans Télérama
fame - irène cara that one's dedicated to monday evening Tu sais quoi, j'ai beaucoup de tendresse pour toi. Je ne sais pas vraiment d'où elle vient, ni pourquoi, parce que fatalement, c'est surprenant, dans des conditions pareilles, mais ça me nourrit d'envies, l'été toutes les filles sont jolies, et j'aime les sourires, et les yeux qui brillent, j'aime le cash, le direct-target, les débats m'ennuient, j'opte pour les divagations, celles où l'on refait le monde au hasard des gens qui passent, en rigolant, parce qu'il faut rire de tout bien sûr, et surtout du pire, celles où j'ouvre une boîte de ...
Chronique #572 : Leave and let die
comment te dire adieu - jimmy sommerville y a jamais trop de sentiments (tm) Je suis perplexe, vous savez. Bis répétita. Fatiguée de cette lutte impitoyable tel l'univers de Dallas. Je sais ce que je fuis, obviously. Je sais ce que je préfère oublier, comme si ça n'allait jamais arriver, comme si ça n'aura jamais existé. Bullshit. Je suis terrifiée, ouais. Saloperie d'everlasting, j'arrive pas à m'en débarasser. J'arrive pas à affronter. Ni à verbaliser ce qui fait si peur, l'effroi glacé, la fonte des intérieurs. L'instant où les mots rejoignent la peau. Il faudrait lui dire, il faudrait analyser. Il faudrait cette sensation d'avoir ...