save the last dance for me - platters il faut seulement briser la glace C'est le grand retour de Mademoiselle Je-Sais-Tout, on dirait bien. Celle qui prend les choses en mains. Celle qui contrôle les accès. T'as ton pass, darling ? T'es invitée ? T'as pigé l'actualité ? Il s'agit de se coller la tête dans le sable, il s'agit de laisser l'hiver nous hiberner. Hey, ça va, hein. Laissez-nous tranquilles. Plus envie de sortir les poubelles, plus envie de trier les ordures, les cartons attendront, et j'emmagasine. Je fais une pause. Je ne veux rien savoir. Tant pis si c'est une résistance, ...
Chronique #663 : Cat Power
rich girl - gwen stefani if cats could talk, they wouldn't ! Je suis molle. Je m'accorde un répit. Encore, trop, sans doute. Whatever. Depuis Dimanche, nous sommes trois à vivre ici. Léon et moi, plus Domino-le-chat. Je ne sais absolument pas comment ça marche, un chat. Il faut que j'apprenne. Il faut que je m'organise. Je repousse les limites. Il s'agit de tirer sur la corde pour atteindre l'autre rive, et surtout il ne faut pas qu'elle se casse. J'attends le déclic. Je me terre, je me tais, pourvu que ça glisse. A la recherche d'un vide qui ne se comble pas. A la conquête ...
Chronique #662 : Tell Me You Feel This Fire
here i am (come and take me) - al green «le vent se lève !... il faut tenter de vivre !» C'est de plus en plus laborieux, de venir écrire ici. C'est comme si je n'avais plus envie de vomir les mots comme on accouche en suppliant qu'enfin arrive la délivrance. C'est comme si, à l'instant, je n'avais plus rien à dire. Mutique. Je délimite. J'enfouis, et même si parfois je m'effleure, c'est pour mieux te faire taire, mon enfant, ma douleur. Tralala. A part ça. Aujourd'hui, ils vont m'appeler Madame. Aujourd'hui, je serai l'adulte. L'enseignante. Le vecteur de transmission. Moi, qui me sens si petite. Face à ...
Chronique #661 : Running To Stand Still
you're beautiful - james blunt you have been responsible for every single thing on every page, every comma, every syllable is your work. Aujourd'hui, c'est un anniversaire. Une fête, également. La fin d'un cycle, aussi. On me l'a rappellé par courrier. C'est terminé. Le protocole, les remboursements à 100%, on m'avait donné trois ans. Elle m'envoie un message par téléphone. N'oublie pas. Je me demande si elle se fout de ma gueule, je me demande si elle réalise, et si elle se souvient, et je me demande ce qu'elle en pense, oui, j'aimerais bien connaître les libertés qu'elle a prises avec l'histoire, et ...
Chronique #660 : Are Your Lights On ?
shoes - shania twain let's call it stressed out Cela dit, je n'aime pas attendre. Pas du tout, même. Je suis du genre à décider d'arrêter de vivre le temps d'un livre, par exemple. Si j'aime. Et puis d'aller acheter l'oeuvre intégrale de l'auteur, derrière. Et puis d'entrer dans son univers. Biographie, conférences, préférences. Influences. Impatience. Et à la fin, quand il n'y a plus rien, c'est toujours un peu difficile de tourner la dernière page. Se dire que même, oui, même si il s'agit juste de le ranger dans une bibliothèque, même s'il ne disparaît pas, même si j'essaie de me ...
Chronique #657 : Over September
till i colapse - eminem feat. 50 cent c'est pas que je joue la Caliméro, mais bon. Il faut prendre les choses avec philosophie. Globalement. «Il n'y a pas de problème, maman, il n'y a que des solutions, voyons», comme dit Léon. Aujourd'hui, la solution, ça a été simple. Il a suffit de retirer un fusible. Certes, désormais je n'ai plus de lumière dans l'entrée, ni aux plafonds des chambres, ni dans les ampoules du lustre du salon. Certes. Mais les prises électriques fonctionnent, hein. Ne voyons pas tout en noir. Ah ah. Je me marre. Depuis que je suis arrivée dans ...
Chronique #656 : Evil is Easy
hey fuck you - beastie boys bridge of reason, shore of faith J'ai envie de poser ça en vrac, ou pas du tout, même. La vérité, c'est que je m'étonne. Je n'y crois pas. Toujours pas. J'attends la flamme. Le go, avec le ready et le steady d'abord. But je m'étonne. Finalement. M. a raison. N'attendons rien. Je prends, j'engrange, je récolte. Je sème. Tout dans le désordre, et sans OGM. Alors, alors. J'ai toujours pris les médecins pour des crétins, par exemple. J'ai vite percuté l'essentiel. La plus grande invention de la médecine, c'est la maladie. For my sweet family. Y ...
Chronique #655 : Keep On Walking
concrete schoolyard - jurassic 5 it's a small world afterall Demain, j'attaque le Kilos-Killer. Et tant pis si c'est ridicule, hein, c'est pas de ma faute si je maigris l'hiver. C'est cyclothymique, des répétitions, les saisons, toussa, toutes ces choses qu'on peut arguer, et leur contraire. Par exemple, depuis trois jours, c'était la panique. Rebelote. Maladie très grave, un truc scientifique, quoi, une pathologie au pronostic réservé selon qu'on isole ou pas l'ennemi à combattre. Et selon les forces en présence. «Je t'ai toujours trouvé utopique, je te l'ai jamais dit, mais...», me balance O. vendredi soir. Ouais, parce qu'il faut le ...
Chronique #654 : I want to ride my Bicycle
hailey's song - eminem et alors, il y eut un porte-bagages. C'est important, les salles d'attente. Tu penses. C'est même fondamental, figurez-vous. Une des règles de base. Je suis quelqu'un qui attend. Je suis quelqu'un qui a besoin d'imaginer un refuge, un repère. Se dire que je suis accueillie. Qu'il y a de l'attention, jusqu'aux moindres détails. Qu'on y a pensé avant. Tu sais, c'est comme l'histoire des cadeaux obligatoires. Les cadeaux pas réfléchis, les cadeaux télécommandés parce que c'est une date spéciale, les cadeaux interchangeables. Moi, je préfère qu'on se souvienne que c'est les chaussons aux pommes que j'aime, plutôt que d'avoir ...
Chronique #653 : Left Outside Alone
alone again naturally - gilbert o'sullivan i fought the law, etc. Le plus dur, c'est d'accepter l'idée. J'ai pas le choix. Il faut faire avec. Marche ou crève. Crever, j'ai fait une croix. Ça viendra quand ça viendra. La mort me terrorise. Celle des autres, j'en parle même pas. Oh my gode. Mais je vais pas commencer avec ça, oh lala. Bref. C'est pas comme s'il y avait trois cent cinquante-sept alternatives, n'est-ce pas. Quand il reste plus que marche ou croix. T'as pas le choix. Tu marches. Et tant pis si t'aimes pas la route. Et tant pis si ça te déçoit. Et tant pis ...