Chronique #769 : Sui Generi

07 mai 2006 0 Permalink 0

la camisa negra - juanes spread naked through the velvet underground J'en ai marre, je crois. Je suis en colère, aussi. J'aime bien, la colère. C'est nouveau, ça. La colère. {Avant}, il n'y avait jamais de colère. Des pleurnicheries, des geignements, du désespoir, souvent. De la rage, de l'enfermement. Mais de la colère, non. De la tristesse, du chagrin, non plus. Juste de l'incompréhension, du calimérotage, pourquoi, pour qui, niania, et moi, et moi. Et moi. Tant pis pour toi. Ben non, tu vois. Léon me dit oh, c'est quand même génial, maman, moi qui voulais un copain qui aime tout ce que j'aime, me voilà ...

Chronique #768 : Confiture

06 mai 2006 0 Permalink 0

Petrouchka - Mannick ye moleschka, ye momo lé oschka {«Rien ne crée rien, ni les drogues, ni le sexe, ni l'alcool. Tout est déjà là. Il suffit d'être assez brave pour descendre dedans.»*} Ici, c'est déjà l'été. Dehors, il y a les musiciens de la rue, ceux qui cassent les burnes avec leurs accordéons, et toujours les mêmes airs un peu entendus mille fois, toujours les mêmes rengaines folkloriques lalala, {dans la plaine recouverte de neige, j'ai laissé ma femme et mon traîneau, ye moleschka, ye momo loko}. Pfiou. Je veux pas pleurer, bordel, à quoi ça rime. C'est juste la fatigue. Je suis mélancolique. ...

Chronique #767 : What You Need

27 avril 2006 0 Permalink 0

as - stevie wonder this time you'll see i'll build «{As now can't reveal the mystery of tomorrow But in passing will grow older every day Just as all that's born is new You know what I say is true That I'll be loving you always.}» Rendez-vous à l'ANPE ce matin. Voulaient me voir la semaine dernière, but la semaine dernière je pouvais pas, figurez-vous, la semaine dernière j'avais roller et chocolat, on peut pas être partout à la fois. J'arrive et sur son bureau il y a la lettre que j'avais écrite pour reporter, rapport à la loi, j'y ai droit etc. Il ...

Chronique #766 : Message of Love

26 avril 2006 0 Permalink 0

comment ça va - the shorts waaaaaaahh C'est à peine croyable comme les jours se suivent et ne se ressemblent pas, c'est agréable comme tout semble simple, facile, joyeux, cuicui, lala, c'est quand même vachement planant d'être heureuse, et ouais, putain, suffisait d'y penser, c'est ballot, n'est-ce pas, si j'avais su, han lala, j'en serais pas là. Bon à la fois je suis bien, là. Je n'ai plus peur de rien. Putain. Trop bien. comme à la maison et puis voilà.

Chronique #765 : Fais ton Choix (ou pas)

10 avril 2006 0 Permalink 0

le papa pingouin - pigloo aujourd'hui, elle m'a cueillie au réveil C'est assez dingue cette nécessité que j'ai de vouloir convaincre. Toujours, il faut qu'on me croit. Sinon. Sinon, c'est le drame. International. Menace de guerre mondiale, oulah, attention, c'est l'archiduc qu'on assassine, souvenez-vous Mayerling. Branle-bas de combat. Plus de place pour moi. Je me ratatine. Complet. Vas-y cogne, vas-y frappe, m'en fous, chouinage inside carapace, vieux réflexe des temps d'avant. Je veux pas qu'elle m'engueule. Qu'elle me regarde de haut, qu'il y ait sur son visage le masque du mépris. La moue dédaigneuse. Merci Papa. Ouais, vas-y, t'as pas de couilles, quoi, et moi ...

Chronique #764 : Live and Love (et réciproquement)

06 avril 2006 0 Permalink 0

mon eldorado - yannick noah aujourd'hui, je t'aime et c'est pas un problème {...des oeufs brouillés pour le petit déjeuner, des croissants, du café avec du lait (ou pas), et du jus d'orange... au monopoly toujours la rue de la paix... un train de nuit et l'autriche en montgolfière... des bougies... scarpetta en pyjama... la banque à guichet ouvert... du savon de marseille et un shampoing à la fraise... des nuits sous la tente sans se battre avec les fermetures éclairs... l'excitation, t'as vu, t'as vu, devine, j'en crois pas mes oreilles... des champs de pâquerettes... des michoko au cinéma... guetter le ...

Chronique #763 : Fuckin Mood

04 avril 2006 0 Permalink 0

mama sam - matthieu chedid (live) aujourd'hui, je veux manifester Il y a des jours où l'humeur est pénible, suintante de colère, et écrasée de frustration, plus la mauvaise foi en étendard, ouais, il y a des jours où l'aquoibonnisme fait loi, malgré toi, lassitude, fais chier, quoi, c'est long, c'est interminable, j'ai envie de gueuler et même faire des banderoles, j'ai envie d'être désagréable, parce qu'il y a pas de raison, j'ai envie de buter quelqu'un, n'importe qui, au hasard, faire le vide, aucun bruit, aucune respiration, hiberner, chut, se taire, taire les mots. Fermer les yeux. Des images. Et le temps qui passe. Les ...

Chronique #762 : Minding the Gap

02 avril 2006 0 Permalink 0

schengen - raphaël aujourd'hui, je suis princesse sarah ...nan je veux pas travailler à la SNCF ni passer mon temps dans des trains et voir à chaque fois défiler la distance et me souvenir de ton absence et faire l'aimable pour n'importe quel clampin cherchant une prise où brancher son téléphone à peine on a quitté la gare, oh by the way merci Cédric Klapish, tiens, tssss, depuis les Poupées Russes les toilettes des TGV sont gavées de bobos with batteries à charger toutes affaires cessantes, alors je pose la question, monsieur le cinéaste, où est-ce qu'on va fumer, désormais que vous ...

Chronique #761 : Maybe the Mirror of my Dreams

30 mars 2006 0 Permalink 0

she - elvis costello aujourd'hui, je suis amoureuse Va savoir pourquoi tous les jours ça revient, en ce moment, Kant et le sujet de philo du bac... La désobéïssance en devoir, ou pas, la raison, la critique, l'action de l'inné sur l'acquis, et réciproquement, et Madame de Staël, et le libre-arbitre, et blablabla. Bordel de merde. En même temps, ce qu'il y a de bien, avec les philosophes, c'est que t'en trouves toujours un pour te confirmer que tu as raison de penser ce que tu penses, tu vois. Toujours. Même si tu changes d'avis toutes les deux heures. Même si tu ...

Chronique #760 : Let’s Love

19 mars 2006 0 Permalink 0

precious - the pretenders aujourd'hui, je veux les mots pour dire Mais je ne les ai pas encore. Je leur tourne autour. J'en teste un, et puis un autre, puis j'efface, et je recommence, et j'efface encore, et bof. Peut-être je n'ai plus rien à dire. En même temps, me connaissant, m'étonne un peu, d'avoir rien à dire. Ouais. A mon avis, c'est pas une question d'avoir. Nan. Impossible. Plutôt ça se joue du côté du désir. J'ai pas envie d'écrire. J'ai pas envie de dire. Dire quoi, d'ailleurs. Qu'est-ce qu'il y a à réfléchir. Subitement, je ne vois pas pourquoi tous ...