Il y a des gares, des trams, des itinéraires, des petits déjeuners à remballer, le train s’arrête ici pour continuer il va falloir en changer, il y a des tournois de ping-pong en photos sur les murs, les équipes ont gagné, gaieté figée, il y a des heures de tennis à déplacer, je veux pas déranger, l’heure d’avant c’était vide et maintenant regardez la foule si pressée, et moi, et moi, j’étais là avant toi, oh mais je peux attendre vous savez, c’est pas compliqué, je pose une option sur l’heure d’après, preums, il y a une maison et je suis rentrée par effraction, cachée dans un lit de jeune fille, l’enfant lit et s’en fout, désinvolte, pour les histoires de grand il y a encore le temps, fébrilité, je ne peux plus reculer, le téléphone sonne, je l’entends parler, plaisanter, se lever, ça va chier, leurs voix dans le couloir, des rires, la complicité, oh my gode qu’est-ce que j’ai fait, j’envoie un émissaire, vas, vas, vas lui dire que je suis là, elle sait pas, l’herbe est verte au delà de la porte fenêtre, je planque ma tête, je dors, je dors, et il me voit, il sait que je suis là, il s’en fout je crois, lui ne se cache pas, il trimballe trois énormes sacs de boules, comme des grosses billes un peu, ou des prunes en verre soufflé, weird, il a la peau très bronzée et une chemise d’été, un short rouge, il m’a vue mais il continue, il y a du soleil, des haies de troènes, ma tête dans l’oreiller, han je dors c’est pas de ma faute j’ai pas fait exprès, confondue, négligée, quelle merde l’intempestivité, et voilà, je suis réveillée.

Léon a dormi chez son pote. Prison Break à la télé. Il était tard quand je suis rentrée. Alors j’ai transformé le salon en atelier, sorti les peintures et fabriqué un chevalet. C’est plombé. Slam, schlak, maux pour mots, et traits pour traits.