Chronique #762 : Minding the Gap

02 avril 2006 0 Permalink 0
schengen – raphaël
aujourd’hui, je suis princesse sarah
…nan je veux pas travailler à la SNCF ni passer mon temps dans des trains et voir à chaque fois défiler la distance et me souvenir de ton absence et faire l’aimable pour n’importe quel clampin cherchant une prise où brancher son téléphone à peine on a quitté la gare, oh by the way merci Cédric Klapish, tiens, tssss, depuis les Poupées Russes les toilettes des TGV sont gavées de bobos with batteries à charger toutes affaires cessantes, alors je pose la question, monsieur le cinéaste, où est-ce qu’on va fumer, désormais que vous avez détourné les chiottes de leur usage principal, han, c’est malin, sans déconner, bref l’équation est infernale et on se cogne et on se pousse et on monte et on descend et on se croise et c’est comme s’il fallait souvent garder le cap, et tirer des bords, alors que tout le monde sait qu’avec un vent arrière la trajectoire la plus courte c’est tout de même la plus directe. Ben ouais. Mais non, en même temps. Il se trouve qu’on ne fait pas le tour du monde n’importe comment. Enfin apparemment. Y en a qui le disent, en tous cas. Et si par hasard tu es quelqu’un qui jamais croit ce que disent les gens, et bien la nature s’en mêle, carrément. Ouaip. La nature elle-même. La nature face à ses lois. Ta nature face à tes choix.

T’imagines le bordel. La nature rapplique et y a tout qui s’emmêle. Un instant c’est parfaitement envisageable de coller Léon à l’école puis de filer à la pizzeria entre deux fois huit heures de train et rentrer pile-poil avant la fermeture de la gardoche dans une journée qui n’a jamais eu les couilles de dépasser minuit, soit dit en passant, putain, même Cendrillon elle était pas maniaque à ce point, mais bref, l’instant d’après t’es d’une sérénité semblable à celle de Little Buddha avant qu’il disparaisse sans laisser aucune trace ni même une petite nouvelle, et deux minutes de méditation plus tard t’es renvoyée dans tes 22 par A+B font C qu’est-ce que tu veux que je te dise c’est le jeu ma pauv’ Lucette et blablabla ainsi sois-je, ainsi-soit-il, toussa, fuck them all et la vie selon Mylène Farmer. Humpf. N’importe quoi. L’imagination au service du manque. Je veux tout, je veux toi, et les mots à la con faisons comme s’ils n’existaient pas.

Parfois, on y arrive.

C’est écrit, là, devant mes yeux, sur un marque-page que m’a donné C. vendredi.

Ouais, parfois, on y arrive.

Si on veut.

après-midi histoire naturelle, A+E, moineau, souris, mouton à deux têtes, et léon observateur… regarde, maman, nous les hommes on est presque comme les singes, à part que les singes ils ont des vis sur le crane…

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