Chronique #757 : Welcome to My Life

23 février 2006 0 Permalink 0
crazy feeling – lou reed
aujourd’hui, je fais des haïkus
C’est dingue le nombre de trucs qu’il m’arrive de trouver pas normal. A l’intérieur de moi m’aime. Han. Vous pouvez pas savoir. Tout un tas de machins considérés comme défectueux because of a pièce manquante, ou un défaut de fabrication d’origine, enfin, ce genre d’anomalies, voyez, un handicap que personne ne détecte à l’oeil nu, un dysfonctionnement apprivoisé des années durant.

Elle me coince. Comme d’hab.

{Ahem, et c’est quoi, un fonctionnement normal, expliquez-moi}. Pffff. Mais, euh. Je sais pas, euh. Un fonctionnement normal c’est, par exemple, euh, j’en sais rien, tiens, je savais, avant, pourtant, ben disons qu’un fonctionnement normal, c’est fonctionner normalement.

Gruuumpf.

Ça, c’est de l’esprit de synthèse, n’est-ce pas. Elle me parle d’état. M’oppose la nature et la norme. Du moins, c’est ce que je perçois. Un besoin de rétablir le fonctionnement naturel. Délimiter, comme dirait M. Elle remplit les blancs. Elle atteste, Elle valide. J’ai besoin de son point de vue. Besoin d’un référent. Tout comme un enfant veut savoir. Tout comme Léon, et ses questions. J’ai besoin qu’on me placarde les codes, pour brûler les mythologies vieilles comme mes robes. Arf. C’est la journée de la rime, figurez-vous, pour trois alexandrins ratés le quatrième est offert. Hin, hin.

J’ai tout oublié. Tout effacé. Amnésie intégrale. Me souviens plus des sensations, de la passion, des tourbillons. Ce que je voulais. Pourquoi, comment, à quel sujet. Black out complet. Sais pas comment ça marche, rien, je suis neuve, et nouvelle. Dans tous les domaines. Et puis je n’ai plus mal. Et ça, c’est tout à fait pas normal. Tssss. Nous y voilà. Enfin, peut-être même pas. Hum, pardon, hein. Je réfléchis tant que je vous parle. Bref. Penser nature, penser nature. Me laisser aller au naturel. L’instinct animal. Celui qu’on s’entête à perdre. Celui qu’on cultive et qu’on raisonne, celui qu’on réglemente. Sans déconner, c’est dingue, que l’humain ne fasse pas plus confiance à son flair. Depuis quelques temps, ça m’épate. Toujours on t’oblige à prouver que tu agis suivant les conventions le plus communément admises, même quand elles sont considérablement cons. Toujours on nie ton intuition, si c’est pas appuyé par ceux qui savent ce qui est bon pour toi, homme de ce monde. Anyway. Je découvre, je regarde. C’est chimique, presque. J’ai tout oublié, et il n’y a rien que je veuille aller récupérer. Dissolution, évaporation. J’ai retrouvé l’exubérance. Celle d’avant. Celle de mes sept ans. L’élément-terre. L’avait pas bougé de place. Lui ai mis des vêtements à ma taille, me suis glissée dedans. Arf. Moi et elle. Elle est moi. Et c’est tout naturel.

Putain.

Vous raconte pas comment c’est la teuf, à l’intérieur de moi, pour l’instant. Oh my gode. Every night’s fever et boule à facettes.

Je suis fascinée.

Et j’aime.

Oh lala ouais.

A fond, même.

tout ce qui n’est pas tout près est absolument trop loin, et c’est un refrain.

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